Publié le 06-03-2018
R.Ayadi : A la prochaine échéance électorale, Nidaa Tounes échouera et un parti à ‘mille feuilles’ émergera
Abderraouf Ayadi, élu à l’ANC et secrétaire général du Mouvement Wafa, a accordé une interview au quotidien Ettounissia jeudi 27 décembre. L’interview a porté sur l’intégration du Gouvernement, la situation politique dans le pays et les futures coalitions du Mouvement Wafa.
A.Ayadi a déclaré que l’entrée du Mouvement Wafa dans la composition du Gouvernement dans le cadre du prochain remaniement reste tributaire de la volonté du Gouvernement à changer ses politiques actuelles.
Et d’ajouter « Nous négocions les conditions de notre entrée dans le Gouvernement, et comme toute négociation, des concessions pourraient être consenties de part et d’autre ».
A propos de la situation de la Justice, A. Ayadi a déclaré qu’elle a viré de sa fonction essentielle, et qu’il y a plusieurs intervenants qui essayent d’imposer une certaine ingérence, la réforme du secteur n’a pas encore commencé et même la dispense de certains magistrats n’a pas été dans le cadre d’une vision de réforme globale du secteur.
Pour le Ministère Public, le soupçon d’ingérence reste d’actualité tant que le Procureur Général est également Directeur général des services judiciaires, sinon comment expliquer la prise de décisions et désistement par la suite sous la pression de la rue ou d’un syndicat ou même d’un parti.
« Nous ne présenterons pas une solution de rechange car nous avons un programme de réforme et nous demanderons au Gouvernement si nous l’intégrerons dans le prochain remaniement que chaque ministre annoncera à l’avance son programme à diffuser sur les médias pour que cette présentation soit prise pour un engagement », a-t-il ajouté.
Concernant les prochaines élections, A.Ayadi a déclaré que la réelle lutte sera menée contre l’argent politique, les Tunisiens prendrons l’argent et voterons contre le parti qui le distribue, et c’est déjà vu avec le parti ‘des sandwichs’ et ça se reproduira avec le parti ‘mille feuilles’, car le peuple sait ce qu’il veut au moment opportun.
C.R.
