Publié le 06-03-2018

Fermeture du service de Néonatologie à Charles Nicolle : Problème de Santé en Tunisie

Le service de Néonatalogie (qui assure la réanimation des nouveau-nés) de l’hôpital Charles Nicolle ferme ses portes pour manque des dispositifs nécessaire au travail et pour une défaillance des critères de stérilisation. A rappeler que c’est l’un des trois seuls couvrant tout le Grand Tunis.



Fermeture du service de Néonatologie à Charles Nicolle : Problème de Santé en Tunisie

Maintes fois nous avons parlé de l’état déplorable de nos hôpitaux, de la surcharge et de la pénurie des médicaments. Et maintes fois, le gouvernement a fait miroiter des réformes, des restructurations et l’injection de fonds mais qu’en est-il loin des slogans clamés par Madame la ministre et Cie, rien ou presque.

Charles Nicolle, qui était à une époque malheureusement lointaine un fleuron du secteur sanitaire, souffre aujourd’hui de maux tels que l’insalubrité, la surcharge et une ingérence totale qui s’aggrave de plus en plus face à l’indifférence de l’Etat. Derniere conséquence de cette situation: la direction de l'hôpital a chois de fermer le service Néonatologie parcequ'il ne remplit pas toutes les normes d'hygiène et de sécurité sanitaire. 

Certains diront que s’il ne remplit pas les conditions de stérilisation requises, c’est dangereux et cela peut causer de nouveaux cas de décès de nouveau-nés par maladie nosocomiale. Mais où iront les parents qui n’ont pas les moyens de se payer une couveuse dans une clinique ? Aura-t-on seulement le choix de la mort de son enfant ?

Dans un pays qui emprunte pour un oui ou pour un non ne peut-on pas encore allouer dans les sommes que nous empruntons, un petit budget pour le secteur de la Santé. Mettre à niveau sera, hélas, trop espérer mais on peut travailler à améliorer un peu la situation et arrêter la déperdition. 

Peut-être que si ceux qui votaient et décidaient des budgets en Tunisie allaient se faire soigner dans les hôpitaux, ils sauraient à qui va la priorité du financement et affronteraient l’urgence de l'état des choses. Alors chers dirigeants du pays, ne demandez plus au Tunisien de créer de la valeur ajoutée ou de bien travailler quand il n’arrive déjà pas à bien manger et bien se soigner !
  


Ines Ayed

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