Publié le 06-03-2018

Carnage dans un centre pour migrants en Libye, pas de condamnation unanime du Conseil de sécurité

Au moins 44 migrants ont été tués et une centaine blessés dans un bombardement aérien contre leur centre de détention en Libye, un drame qui a provoqué mercredi un tollé international mais que le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas condamné unanimement.



Carnage dans un centre pour migrants en Libye, pas de condamnation unanime du Conseil de sécurité

Les Etats-Unis ont empêché l'adoption par le Conseil de sécurité, réuni en urgence mercredi, d'une condamnation unanime sur cette attaque meurtrière, au terme de plus de deux heures de réunion, selon des diplomates.

La frappe menée mardi tard à Tajoura a été attribuée par le gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli aux forces rivales de Khalifa Haftar engagées dans une offensive pour s'emparer de la capitale d'un pays plongé dans le chaos depuis 2011.

Mais le porte-parole des forces pro-Haftar, Ahmad al-Mesmari, a démenti toute implication dans l'attaque, accusant en retour le GNA de "fomenter un complot" pour leur faire endosser la responsabilité du carnage.

Le centre de détention abritait environ 600 migrants, en majorité érythréens et soudanais, et deux de ses cinq hangars ont été touchés, selon le responsable du centre Noureddine al-Grifi. Quelque 120 migrants se trouvaient dans le hangar n°3 qui a été touché de plein fouet.

Sur les lieux, couvertures maculées de sang, débris et morceaux tordus de la structure métallique du bâtiment entourent un cratère de trois mètres de diamètre, a constaté un journaliste de l'AFP.


AFP

Dans la même catégorie