Publié le 06-03-2018

Sept morts lors de manifestations massives au Soudan

Sept personnes ont été tuées dimanche au Soudan lors de manifestations massives pour réclamer aux militaires un transfert du pouvoir aux civils, selon l'agence de presse officielle, la contestation ayant réussi le pari de la mobilisation malgré le déploiement des forces de l'ordre.



Sept morts lors de manifestations massives au Soudan

Les rassemblements de dimanche sont les plus importants depuis la dispersion le 3 juin d'un sit-in de manifestants devant le QG de l'armée dans la capitale, un drame qui avait fait des dizaines de morts et provoqué un tollé international. En prévision des manifestations, plusieurs pays et des ONG avaient appelé à la retenue.

La police a tiré des gaz lacrymogènes sur des centaines de manifestants, arrivés à environ 700 mètres du palais présidentiel, lesquels répondaient à un appel d'un mouvement de la contestation à marcher vers cet endroit symbolique, selon un correspondant de l'AFP.

Au moins 25 véhicules des redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF) étaient arrivés en renfort, d'après lui.

C'est au palais présidentiel que siège le Conseil militaire de transition, à la tête du pays depuis la destitution en avril du président Omar el-Béchir après des mois de manifestations monstres.

Citant le ministère de la Santé, l'agence de presse officielle Suna a fait état de sept morts et 181 blessés, dont 27 par balles, dans les manifestations de dimanche, sans détailler les circonstances des décès.

L'agence a ajouté que dix membres des forces régulières ont été blessés, dont trois paramilitaires des RSF touchés par balle.

Auparavant, un comité de médecins proche de la contestation avait fait état de cinq morts dans le pays. "Il y a également de nombreux blessés graves touchés par les balles des milices du Conseil militaire", d'après la même source.

Le numéro deux du Conseil a affirmé de son côté que des "snipers" avaient tiré près d'un hôpital militaire d'Omdourman.

"Ils ont tiré sur trois paramilitaires des RSF et sur peut-être cinq ou six citoyens", a dit le général Mohammed Hamdan Daglo, lors d'une allocution retransmise à la télévision publique.


AFP

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