Publié le 06-03-2018

L'économie tunisienne sera verte ou ne sera pas, déclarent les bailleurs de fonds internationaux

"Nous ne sommes plus dans une logique de financer des projets d’installation de centrales à charbon ou même de centrales à gaz. Notre vision pour le développement est désormais orientée vers le développement durable et l’économie verte" a indiqué, jeudi, le directeur de l’AFD Tunisie, Gilles Chausse.



L'économie tunisienne sera verte ou ne sera pas, déclarent les bailleurs de fonds internationaux

"L’AFD avait, à ce titre, lancé le "label finance vert" destiné à soutenir l’activité d’octroi de crédits en faveur d’investissements verts. Ce label met à disposition des banques tunisiennes des lignes de crédits pour le financement de projets engagés par des entreprises tunisiennes en matière de maîtrise de l’énergie, d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables" a-t-il rappelé lors d’un panel sur "Les modes de financement et les aides destinées aux ENR", tenu dans le cadre du Forum franco-tunisien sur les énergies renouvelables organisé, jeudi, à Tunis, conjointement par la STEG, la FIPA et l’Association pour la promotion des relations économiques tuniso-rhônalpines (ASTRA) (réseau d’affaires).

Le premier responsable de l'AFD a ainsi invité les institutions financières tunisiennes à tirer profit de ces lignes de crédit et à collaborer avec l’agence dans l’objectif de soutenir la transition énergétique en Tunisie et favoriser la contribution des entreprises et industriels privés à cette transition.

Toujours selon lui, l’AFD ne fixe pas de taux d’intérêt préalables pour le financement des projets d’énergies renouvelables. "Ces taux dépendent de la nature des projets, des pays cibles, du risque pays. Les taux sont fixés en fonction des négociations faites avec les parties concernées".

BERD: 2 milliards d'euros pour les énergies renouvelables en 2017

L’enveloppe consacrée par la BERD aux projets d’énergies renouvelables s’est élevée en 2017 à 2 milliards d’euros, a indiqué, pour sa part, Ouael Chouchene, représentant de la banque européenne.

"Le respect de l’environnement et la conformité aux objectifs de développement durable notamment la réduction des gaz à effets de serre sont sur la voie de devenir l’un des critères de "bancabilité" pour les projets financés par les institutions financières internationales", a fait valoir le responsable.

Chouchene estime, par ailleurs, que l’environnement des affaires, la priorité donnée aux énergies renouvelables, l’intérêt manifesté par les opérateurs économiques au sujet des énergies renouvelables sont autant de critères desquels dépend les choix des pays et des projets cibles retenus par la banque.


TAP

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