Publié le 06-03-2018

L’acrylamide, un autre cancérogène qui pointe le nez dans notre alimentation

Des associations s’inquiètent de la présence d’un produit cancérogène dans des aliments industriels. Elles réclament une plus forte réglementation.



L’acrylamide, un autre cancérogène qui pointe le nez dans notre alimentation

Des frites au four dangereuses pour la santé ? C’est ce qu’assure le Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc), qui lance ce mercredi l’alerte. En cause, une substance chimique du nom d’acrylamide qui se forme naturellement lorsque les aliments riches en amidon sont cuits, frits ou rôtis à plus de 120 °C. Selon le Beuc, cette substance pourrait s’avérer cancérogène. Il appelle la Commission européenne à baisser les teneurs indicatives en acrylamide. Objectif : forcer les industriels à réduire la formation de cette substance dans leurs produits.

Le café, les biscuits, les céréales du petit-déjeuner, le pain grillé, sont concernés. L’UFC Que Choisir pointe notamment du doigt les biscuits non destinés aux enfants, plus chargés en acrylamide que les gâteaux infantiles, les chips de légumes, plus chargés que les simples chips de pommes de terre. Le Beuc appelle à la transformation des teneurs indicatives en seuils réglementaires à ne pas dépasser.

En 2015, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) indiquait dans un rapport que la substance provoquait des cancers, endommageait l’ADN et notait que la présence de l’acrylamide dans notre assiette était désormais une question de santé publique.

Toujours selon ce rapport, les enfants, compte tenu de leur poids corporel, seraient proportionnellement plus exposés à ces risques. En 2017, un toxicologue confiait au Parisien : « Il ne faut surtout pas paniquer. Leurs enfants ne vont pas tomber malades brutalement. L’acrylamide est à l’origine d’une toxicité chronique et non aiguë.

Les risques se multiplient lorsqu’un ensemble d’autres substances, présents dans notre alimentation, se rajoutent et interagissent. Le meilleur conseil que l’on puisse donner aux parents est de privilégier une alimentation la plus saine possible, riche en fibres et en légumes. De leur côté, il faut que les fabricants agroalimentaires donnent des garanties. »


Le Parisien

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