Publié le 06-03-2018

Deuxième cas mondial de rémission d'un patient atteint du VIH

Une deuxième personne a connu une rémission durable du VIH-1, le virus à l'origine du sida, après avoir interrompu son traitement, et est probablement guérie. 



Deuxième cas mondial de rémission d'un patient atteint du VIH

Dix ans après le premier cas confirmé d'un patient souffrant du VIH s'étant remis de cette maladie mortelle, un deuxième cas, connu comme "le patient de Londres", n'a pas montré de signe d'être atteint du virus depuis près de 19 mois, ont rapporté les chercheurs dans le journal Nature.

Les deux patients ont subi des transplantations de moelle osseuse pour traiter des cancers du sang, en recevant des cellules souche de donneurs ayant une mutation génétique rare qui empêche le VIH de s'installer.

"En parvenant à une rémission sur un deuxième patient tout en utilisant une approche similaire, nous avons montré que le patient de Berlin n'a pas été une anomalie", s'est félicité le principal chercheur Ravindra Gupta, professeur à l'Université de Cambridge, en faisant référence au premier cas mondial de rémission chez un malade atteint du VIH.

Des millions de personnes infectées par le VIH à travers le monde contrôlent cette maladie à l'aide d'une thérapie antirétrovirale (ARV), mais ce traitement ne débarrasse pas les patients du virus.

"En ce moment, la seule façon pour traiter le VIH est par l'administration de médicaments qui contiennent le virus et que les gens doivent prendre toute leur vie", a dit Gupta.

"Cela représente un défi particulier dans les pays en voie de développement", où des millions de personnes n'ont pas accès à un traitement adéquat, a-t-il ajouté.

Près de 37 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, mais seules 59% d'entre elles bénéficient d'ARV. Près d'un million de personnes meurent chaque année d'affections liées au VIH.

Une nouvelle forme de VIH résistante aux médicaments représente une préoccupation grandissante.

Gupta et son équipe soulignent que la transplantation de moelle osseuse n'est pas une option viable pour le traitement du VIH.

Mais ce deuxième cas de rémission et probable guérison à la suite d'une telle transplantation va aider les scientifiques à réduire le nombre de stratégies de traitement.

L'équipe de chercheurs présente ses résultats lors de la Conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) à Seattle, Washington.


AFP

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