Le projet de fixer le seuil électoral à 5% cache une mauvaise foi gouvernementale, d’après Ghazi Chaouachi

Ghazi Chaouachi, secrétaire général du courant démocratique, a déclaré aujourd’hui mercredi 20 février 2019 sur Shems Fm que ce qui le dérangeait dans le projet de loi instaurant un seuil électoral minimum de 5%, c’est le timing choisi pour faire une telle proposition.

Chaouachi a ajouté que c’est assez douteux de vouloir changer la loi électorale à quelques mois des élections, en ajoutant que même la commission de Venise quand elle a été consultée a déconseillé un tel timing. Il a souligné le fait que certains pays démocratiques interdisent de changer la loi électorale pendant la même année que les élections.

Chaouachi a expliqué que cette loi proposée par le gouvernement majoritairement élu, va travailler l’intérêt de ce dernier et c’est ce que nous avons dénoncé en tant que courant démocratique.
Si on va changer la loi électorale, autant revoir les partis politiques, leur financement, l’argent politique, les prérogatives de la cour des comptes pour le suivi des campagnes électorales, les prérogatives de l’ISIE et le règlement du vote. Tout cela peut être revu pendant la première session parlementaire, selon Ghazi Chaouachi.

Gazi Chaouachi a  aussi déclaré qu’il y avait un deuxième problème avec ce projet du seuil électoral, c’est de savoir au profit de qui une telle proposition est-elle faite ? Il a ajouté si on se réfère aux élections parlematiares de 2014, on trouvera 28 sièges supplémentaires à assigner à de gros partis pour renforcer leurs majorités. Ceci va baisser la variété de la scène politique, cette tendance va nuire à la pluralité du parlement et à sa démocratie.

Pour rappel, le parti démocratique est arrivé en troisième position en matière d’intentions de votes, selon le sondage de Sigma conseil. Selon ce même sondage Ennahdha arrive première et nidaa deuxième. Le secrétaire général du parti démocratique a commenté que cela était le résultat de beaucoup de travail et de lutte et qu’il créera la surprise.

Il a expliqué également que ce qui a été considéré comme une démission groupée était simplement un souci administratif de certaines personnes qui n'ont pas finalisé adhésion, qui pour couper court toute complication ont préféré présenter leur démission
 

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