Publié le 06-03-2018

Plus de 120 mille étudiants n’ont pas passé leurs examens

“Plus de 120 mille étudiants n’ont pas passé leurs examens. La situation dans les universités tunisiennes est devenue catastrophique”, déplore jeudi le coordinateur général national de l’Union des Enseignants Universitaires et Chercheurs Tunisiens (IJABA), Najemedine Jouida.



Plus de 120 mille étudiants n’ont pas passé leurs examens

Cette situation résulte de la grève administrative observée par les professeurs universitaires et qui dure depuis déja un mois dans 72 établissements universitaires, a-t-il expliqué.

Il a fait savoir que les professeurs universitaires demeurent déterminés à poursuivre le militantisme et sont prêts à l’escalade, soulignant que d’autres mouvements seront observés outre la privation des étudiants des sujets d’examens du second semestre.

Selon lui, les revendications des professeurs sont “simples” et concernent la mise en œuvre de l’accord du 7 juin 2018 conclu entre l’autorité de tutelle et de son syndicat. Cet accord prévoit le respect du statut dans la fonction publique et l’ouverture du recrutement des docteurs.

“Cet accord n’a pas été respecté”, a-t-il dit, déclarant que le ministre a choisi d’opter pour la politique de l’autruche en reportant la crise.

Par ailleurs, Jouida a ajouté que le ministère a mis en place une réforme “arbitraire”, dans la mesure où, selon lui, il a décidé de réduire les heures de cours pour faire face aux absences répétitives des étudiants.

D’après lui, le ministère n’a rien fait pour lutter contre la corruption dans les établissements universitaires, précisant que la cour des comptes a relevé de nombreux cas de dépassement dans les universités privées.

Ces universités, a-t-il dit, sont impliquées dans des affaires d’évasion fiscale, les accusant d’avoir augmenté de 65% le tarif d’inscription, alors que la loi fixe ce taux à 5%.

De son côté, le coordinateur général adjoint de Ijaba, Zied Ben Amor a fait savoir que l’université tunisienne est actuellement en crise en raison de la fuite des cerveaux, surtout que, a-t-il dit, 4500 universitaires ont fui le pays.

Selon lui, le budget consacré au ministère l’enseignement supérieur en général demeure insuffisant, précisant que ce budget représente 4% seulement du budget de l’Etat en 2019.


TAP

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