Publié le 06-03-2018

France-Soir : Dans la campagne tunisienne, hériter est une chance rarement accordée aux femmes

« Dans la campagne tunisienne, hériter est une chance rarement accordée aux femmes » est le titre choisi par le quotidien français France-Soir pour son article concernant la Tunisie. 



France-Soir : Dans la campagne tunisienne, hériter est une chance rarement accordée aux femmes

« Un projet de loi sur l'égalité hommes-femmes en matière de succession fait polémique en Tunisie où le code successoral prévoit, en s'appuyant sur le Coran, qu'une femme n'hérite que de la moitié de la part d'un homme du même rang de parentèle. Ce débat a lieu jusque dans les zones rurales de ce pays, où les discriminations sont les plus fortes et leurs conséquences particulièrement désastreuses », lit-on dans l’article publié France-soir.

Latifa, ouvrière agricole divorcée du nord-est de la Tunisie, a expliqué, dans une déclaration accordée à France-soir, que les frères disent, souvent, à leur père qu’il vaut mieux qu’il leur donne l'héritage "car cela restera dans la famille".

Interviewée par France-Soir, la militante et juriste Sana Ben Achour, a précisé que l'inégalité successorale qui s'enracine dans une "tradition patriarcale" parfois légitimée par un discours religieux, rend les femmes beaucoup plus vulnérables.

« Dans des pans entiers de la Tunisie, les femmes ne peuvent accéder même à la part réduite d'héritage à laquelle elles ont droit -- en particulier pour la terre, les logements", a-t-elle déclaré.

Sana Ben Achour a souligné que les femmes n'ont que leur force de travail. « Quand une femme est à la retraite ou malade et qu'elle n'a plus de revenus, elle tombe dans la précarité », a-t-elle dit.

 


 



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