Publié le 06-03-2018

Ennahdha : Un an de gouvernance et déjà 5 erreurs majeures commises

Dans moins d’un mois, le mouvement Ennahdha vainqueur des élections aura clôturé un an de gouvernance en Tunisie. Dés son arrivée au pouvoir, le parti islamiste de Rached Ghannouchi a commis plusieurs erreurs, selon les analystes politiques. Ces erreurs, cumulées, pèse lourd sur le rêve de Rached Ghannouchi et les membres d’Ennahdha,  fortement critiqués, en tant que ministres… En quoi Ennahdha était, donc, fautif ? 



Ennahdha : Un an de gouvernance et déjà 5 erreurs majeures commises

Dans un article publié dans le journal Al Hadath, l’accent a été mis sur les erreurs majeures que le parti Ennahdha a commises pendant la période de sa gouvernance qui s’étend du 23 Octobre 2011 jusqu’aujourd’hui.

Ennahdha et le RCD : « Je t’aime, moi non plus ! »

Le dossier du RCD dissout, peut être considéré comme étant l’erreur majeure du mouvement Ennahdha. L’hésitation qui marque le traitement du dossier du RCD par le mouvement Ennahdha a suscité l’ire et des partisans du parti islamiste et du peuple tunisien.

En effet, les nahdhaouis ont toujours déclaré, publiquement, qu’ils adoptent une politique d’exclusion quant aux membres de l’ex RCD. Contrairement à ce qui se passe dans les coulisses du parti où plusieurs symboles du régime déchu ont conclu des accords avec les nahdhaouis.

Ennahdha et les médias : « Si tu n’es pas mon ami, tu es mon ennemi »

Ayant passé  de longues années à militer secrètement dans les prisons tunisiennes, les nahdhaouis ont échoué en l’élaboration d’une démarche efficace en ce qui concerne les relations qu’ils entretiennent avec les composantes de la société civile, par leur arrivée à la tête du pouvoir.

Au lieu de se pencher sur le nettoyage du secteur médiatique, les nahdhaouis ont proposé la vente du secteur médiatique public. D’ailleurs, aucune liste noire, n’a été rendue publique jusqu’à nos jours et à la surprise de tout le monde, plusieurs figures corrompues ont refait surface pour être nommées à des postes de responsabilité.

Il se pourrait que le syndicat des journalistes soit manipulé mais la question qui se pose est pourquoi  le mouvement Ennahdha n’a pas engagé des négociations avec le syndicat avant de prendre des décisions aussi importantes que les nominations effectuées au sein de la Télévision Tunisienne ?

La Troïka : Une coalition menacée

La Troïka est née de la coalition formée entre trois partis politiques, à savoir Ennahdha en tête, Ettakatol et le CPR. Cette union a connu plusieurs crises à cause de la politique de prédominance adoptée par le mouvement Ennahdha.

En effet, les dissidents d’Ettakatol et du CPR ont adressé des critiques cuisantes au mouvement Ennahdha l’accusant de vouloir mettre la main sur le pouvoir. D’autant plus que dès qu’il s’agit de s’exprimer sur des affaires scabreuses, le parti islamiste se retrouve seul à faire face aux crises.

Ennahdha et l’Opposition :  Un dialogue de sourd

Les relations qu’entretient le mouvement Ennahdha avec l’Opposition ont été marquées par de multiples dissensions. Aucun dialogue approfondi n’a été établi entre le parti au pouvoir et l’Opposition.

D’ailleurs, Ennahdha et l’Opposition se contentaient de se lancer des accusations créant ainsi une atmosphère politique tendue et enfiévrée.

Lotfi Zitoune : Le phénomène…

Certes, Lotfi Zitoune est l’une des figures militantes du mouvement Ennahdha. Mais, il n’en reste pas moins vrai que ses déclarations controversées ont mis dans l’embarras les nahdhaouis et ont créé des brèches au sein du parti de Rached Ghannouchi.  

Le bilan des erreurs d’Ennahdha laisse entendre que le parti a perdu une part de sa popularité. Serait-ce la cause d’une probable défaite aux prochaines élections ?  


N. J.
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