Publié le 06-03-2018

La Tunisie s'apprête à porter plainte contre le Maroc auprès de l'OMC

Tunis est en passe de déposer une seconde plainte contre le Maroc auprès de l’OMC, concernant leur désaccord sur les conditions d’exportation des cahiers scolaires tunisiens vers le royaume chérifien. C’est ce qu’a déclaré ce 3 décembre le ministre tunisien du Commerce, affirmant que son pays est déterminé à défendre ses intérêts.



La Tunisie s'apprête à porter plainte contre le Maroc auprès de l'OMC

Dans la même optique que sa première plainte, déposée le 5 juillet 2018 auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre le Maroc, et concernant le litige sur les cahiers scolaires, la Tunisie est sur le point d'en déposer une seconde pour contester la taxe anti-dumping qui devrait être mise en place sous peu par le gouvernement marocain, dans le but de restreindre les exportations tunisiennes vers le royaume dans ce secteur.

C'est ce qu'a affirmé ce lundi 3 décembre Omar Béhi, le ministre tunisien du Commerce, cité par le site d'information économique marocain L'Économiste.

Dans la plainte déposée le 5 juillet auprès de l'OMC, tout en affirmant que la Tunisie est à l'origine de 90% des importations marocaines de cahiers scolaires, et que ces derniers sont vendus plus chers que ceux produits localement au Maroc, le ministère tunisien du Commerce avait cherché à régler le problème à l'amiable entre les deux pays.
Or, à la suite du dépôt de cette première plainte qui demandait à l'OMC d'exiger de Rabat «le respect du droit à la concurrence», Mustapha El Khalfi, le porte-parole du gouvernement marocain, avait déclaré, le 12 juillet, que son pays avait tout à fait le droit de protéger ses entreprises nationales, selon le site d'information Le 360.

Tout en dénonçant le fait que l'État tunisien subventionne à hauteur de 20% les entreprises du pays actives dans la production de cahiers, en leur permettant ainsi de vendre leur production au Maroc à des prix défiant toute concurrence, M.El Khalfi a affirmé qu'«on ne peut laisser périr les entreprises marocaines par noyade». «Le Maroc est prêt à s'engager sur toute voie susceptible de les défendre», a-t-il encore indiqué.

Dans ce cadre, d'après l'Économiste, les investigations menées côté marocain dans le cadre de l'enquête anti-dumping, ayant pris fin en novembre, devraient déboucher sur la mise en place d'une taxe anti-dumping dont l'officialisation se ferait incessamment par un arrêté ministériel.

Pour rappel, si cette nouvelle plainte de la Tunisie auprès de l'OMC n'aboutit pas, le litige commercial entre ces deux pays du Maghreb fera l'objet d'un arbitrage international.


Source :

Sputnik news

http://

Dans la même catégorie