Publié le 06-03-2018

France : Flambée de violence à Nantes après la mort d'un jeune de 22 ans

Un homme de 22 ans a trouvé la mort à Nantes, mardi 3 juillet dans la soirée, après avoir été touché par balle par un policier lors d'un contrôle.



France : Flambée de violence à Nantes après la mort d'un jeune de 22 ans

Ce décès a provoqué des violences urbaines dans trois quartiers sensibles de la ville. Les faits se sont déroulés le soir lors d'un « contrôle diligenté par un équipage de CRS suite à des infractions commises par un véhicule », a déclaré sur place à la presse Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la Sécurité publique (DDSP).

L'identité de l'automobiliste n'étant « pas claire, les CRS ont reçu pour ordre de ramener le conducteur » au commissariat. « Le conducteur, faisant mine de sortir de son véhicule, a percuté un fonctionnaire de police » qui a été légèrement blessé aux genoux, a indiqué le DDSP. « Un de ses collègues a fait feu et a touché le jeune homme qui est malheureusement décédé », a-t-il déclaré. Selon des sources policières, le jeune aurait été touché à la carotide et serait décédé à son arrivée à l'hôpital.

« Le SRPJ de Nantes et l'Inspection générale de la police nationale sont saisis de l'enquête afin de préciser la commission des faits et déterminer dans quelles circonstances le policier a été amené à faire usage de son arme », a précisé à l'Agence France-Presse (AFP) le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.

Le tir du policier a aussitôt déclenché des violences urbaines dans le quartier du Breil avec des « prises à partie, des jets de cocktail Molotov », a précisé Bertrand. Des voitures ont été incendiées, ainsi qu'un centre paramédical situé dans un centre commercial, a constaté l'AFP. Ce drame a été aussi « le point de départ d'autres violences urbaines sur d'autres quartiers sensibles de Nantes », à Malakoff et aux Dervallières, a précisé Jean-Christophe Bertrand.

Un habitant du quartier du Breil, Steven, 24 ans, a déclaré à une journaliste de l'AFP avoir « entendu des détonations ». « J'ai mis une demi-heure à descendre. Je voyais que ça brûlait de partout, ça courrait de partout. Il y avait le feu à des poubelles, à des voitures. Ils étaient en train de tout casser. Ça a duré super longtemps. » Selon le jeune homme, le calme est revenu peu après minuit. Aux Dervallières, la mairie annexe et la Maison de la justice et du droit situés dans le même bâtiment ont été touchées. Les pompiers étaient encore en intervention pour éteindre les flammes vers 3 heures.

La situation semblait apaisée dans les trois quartiers touchés par les violences. Il n'y a pas eu d'interpellation, selon une source policière. Près de 200 policiers sont mobilisés, indique la DDSP. Le quartier du Breil était placé en dispositif de sécurité renforcé après la découverte d'un blessé par balle la semaine dernière avec suspicion de l'usage d'une arme de guerre, selon une source proche du dossier.

AFP



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