Monastir : Des cactus dans la tribune de prêche d’une mosquée pour se venger de l’imam !

Les mosquées tunisiennes sont en proie à un désordre sans précédent. Des divergences entre salafistes et fidèles sur le rite de la prière au renvoi et nomination des imams, ces lieux de culte censés être sacrés et inviolables, ont fait l’objet de différentes violations et sont devenus le théâtre à des conflits idéologiques et politiques. 

Plusieurs incidents ont été enregistrés dans nos mosquées : discours incitant à la haine et au meurtre, affrontements, profanation… Ces dérapages ont poussé le ministère des Affaires Religieuses à prendre des mesures susceptibles de remettre de l’ordre dans ces établissements religieux, à savoir la suspension des activités des imams qui prêchent dans les mosquées tunisiennes sans autorisation.

En effet, le ministre des Affaires Religieuses a indiqué que toute personne, notamment prédicateurs, muezzins ou imams, voulant occuper les postes précédemment cités, doivent soumettre leur dossier de candidature au ministère des Affaires Religieuses. Ces dossiers seront examinés pour assigner chacun au poste qui lui est destiné. M. Nourddine Khademi a également, appelé les imams-orateurs et les prédicateurs a suspendre leurs activités dans le cas où ils n’auraient pas l’autorisation d’exercer.

Cependant, aucune procédure n’a été engagée pour mettre en application les mesures annoncées par le ministère des Affaires Religieuses. Suite à quoi, le syndicat des agents et cadres religieux, au gouvernorat de Monastir, a publié un communiqué revendiquant l’exécution des promesses du ministre des affaires Religieuses concernant la nomination des cadres religieux et le versement des subventions requises. 

M. Béchir Bagga, secrétaire général su syndicat régional des cadres religieux, a indiqué, à ce propos, que plus de 80 imams exercent dans les mosquées du gouvernorat de Monastir sans autorisation. Il est également revenu sur le désordre qui règne dans certaines mosquées et a indiqué que la situation est au bord de la dérive. En effet, Assabah rapporte que la mosquée de Zéramedine a été le théâtre à un acte ignoble. Des inconnus auraient déposé des cactus dans la tribune de prêche en guise de vengeance de l’imam de ladite mosquée.

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