Publié le 06-03-2018

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C’est à la suite d’une invitation lancée par les Storms d’Abou Dhabi, de l'EHL (Emirates Hockey League), que les joueurs tunisiens se retrouveront dans cet émirat d’ici quelques jours pour disputer la victoire à des équipes d’Algérie, d’Égypte, du Liban et d’Abou Dhabi.



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Znaki est l’un d’eux. Cet ailier droit fougueux nous a rappelé que la Tunisie ne possède toujours pas de patinoire aux dimensions réglementaires pour la pratique du hockey, mais que le président de l’association tunisienne, Ihab Ayed, travaille d’arrache-pied pour faire reconnaître ce sport auprès de son gouvernement.

Une fois cette étape franchie, seule la construction d’un aréna qui corresponde aux standards internationaux séparera la Tunisie de l’accession au statut de fédération membre de l’IIHF, le puissant organisme qui régit le hockey mondial.

Ayant pris part à l’épopée victorieuse de son équipe lors de la Coupe d’Afrique de hockey disputée en 2016, Znaki confirme que l’édition 2018 de la formation tunisienne sera semblable: «Tous les membres de l’équipe de 2016 au Maroc seront de retour. Mais en plus, on a ajouté des recrues, de jeunes joueurs de 18 ou 20 ans.»

Toutefois, alors que ce n'était pas le cas à ce dernier tournoi, les clubs qui participent à la Coupe arabe pourront, s’ils le désirent, ajouter jusqu’à six «joueurs étrangers» à leur formation. Par «joueurs étrangers», on entend des hockeyeurs qui n’ont pas la citoyenneté de l'une ou l'autre des cinq nations représentées.

Préparation individuelle

La difficulté principale, pour les Tunisiens, est la préparation. Parce que les membres du club sont dispersés aux quatre coins de l’Amérique et de l’Europe, il sera difficile d’avoir une solide cohésion dès le premier match du tournoi. Les deux entraînements matinaux qui sont prévus à Abou Dhabi avant le lancement des hostilités seront certainement les bienvenus.

C’est aussi pourquoi, individuellement, ces hockeyeurs doivent prendre leurs responsabilités et s’entraîner seuls.

«De mon côté, je suis allé voir un ami, Gabriel Cromp, qui est aussi un très bon entraîneur privé. Je lui ai dit: “Je pars dans deux mois. J’ai besoin de ton expertise sur la glace et dans le gym!”» souligne celui qui est arrivé au Canada à l’âge de 5 ans.

Cromp, qui accompagne Znaki dans son cheminement, explique son programme d’entraînement: «Deux mois, c’est très limité. Et comme je veux vraiment mettre l’emphase sur sa capacité cardiovasculaire, on travaille six jours par semaine.»

Vélo stationnaire, rameur, haltérophilie, étirements quotidiens et saine alimentation ne sont que quelques-unes des méthodes qu’il utilise pour faire en sorte que son poulain arrive fin prêt à Abou Dhabi.

 <b>Gabriel Cromp</b>, entraîneur personnel d'Achraf Znaki, l'accompagnait lors de l'entrevue
PHOTO FRÉDÉRIC GUINDON
Gabriel Cromp, entraîneur personnel d'Achraf Znaki, l'accompagnait lors de l'entrevue
Un objectif clair

Pour remporter cette coupe, l’équipe de la Tunisie misera sur une formation assez hétéroclite.

«On a des gars de la Division I française, on a des gars de la première division belge, il y en a d’autres qui jouent dans les deux ou trois premières divisions allemandes. On a aussi Semir Ben-Amor, qui a joué en Liiga finlandaise et en KHL, qui sort de sa retraite pour ce tournoi», raconte Znaki, qui est bien au courant du rôle que lui confiera son entraîneur.

«Je sais que je ferai partie du troisième trio. On s’attend à ce que j’amène du leadership au sein de l’équipe. Je parle arabe. J’ai les deux citoyennetés. J’ai le passeport tunisien. Je suis né au pays. Donc, ma présence transcende le cadre sportif», raconte celui qui agira également comme mentor auprès des deux vertes recrues.

Quand on lui demande s’il croit aux chances du club tunisien de remporter la finale, Achraf Znaki n’y va pas par quatre chemins.

«C’est certain qu’on va là pour gagner! En plus, pour nous, la victoire est un moyen de gagner en crédibilité auprès de notre gouvernement. Eux, ils veulent la victoire. Quand on a ramené la Coupe d’Afrique, en 2016, ça a fait bouger des trucs. Et ce serait la même chose cette fois-ci. Pas le choix de gagner!»



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