Publié le 06-03-2018

R. Ghannouchi : La Chariaa existe déjà dans la législation et l’article 1 suffit pour préserver l’Islam

A l’occasion de la tenue de la réunion de l’instance constitutive du mouvement Ennahdha le 24 et 25 mars, un point de presse s’est tenu, aujourd’hui, dans le but de confirmer l’adoption de l’Article 1 de la Constitution de 1959 et la renonciation à l’adoption de la Chariaa comme source de législation dans l’élaboration de la constitution.



R. Ghannouchi : La Chariaa existe déjà dans la législation et l’article 1 suffit pour préserver l’Islam

Le président du mouvement Ennahdha et Sahbi Atig, président du groupe parlementaire d'Ennahdha ont été présent à la conférence pour expliquer la décision surprise du parti quant à la résignation des membres de ce dernier concernant l’adoption de la Chariaa. Ghannouchi a indiqué que le vote pour l’adoption de l’article 1 de la Constitution de 1959 était un point de discussions bouillantes entre les membres du parti vue que certains sont restés fermes quant à l’adoption de la Chariaa et ont insisté sur la question en avançant que seule la Chariaa est la garantie de la consécration de l’identité arabo-musulmane de la Tunisie.

Dans ce même contexte Channouchi a affirmé que cette décision n’est en aucun cas une décision surprise et qu’au contraire elle ne fait que répondre aux attentes et aux aspirations du peuple tunisien. Se rendant compte, finalement, que l’adoption de la Chariaa a failli créer un schisme entre les partisans de la Chariaa et les laïcs opposés à cette dernière, le parti Ennahdha a opté pour la solution susceptible d’apaiser l’atmosphère et d’éviter la catastrophe.

Ghannouchi a, également, ajouté que le mouvement Ennahdha a perçu en l’article 1 de la Constitution le point commun sur le quel la majorité du peuple tunisien est d’accord. « Et comme le mouvement se doit de se plier à la volonté du peuple, il est évident qu’on s’accorde sur l’adoption de l’article 1 qui en lui même préserve l’identité islamique du pays et contribue à l’interdiction de légiférer des lois incompatibles avec la religion musulmane.

Pour sa part, M. Sahbi Atig est revenu sur les efforts fournis par l’assemblée constituante afin de réussir l’élaboration de la nouvelle constitution. Il a souligné que l’assemblée a fait appel à plusieurs compétences tels que Yadh Ben Achour, Hmed Ben Saleh, Ahmed Mistiri sans oublier d’inviter l’UGTT et le syndicat des magistrats et ce dans le but de concevoir une Constitution qui rompt définitivement avec le passé et mettre en œuvre des textes susceptible d’instaurer la Démocratie et de préserver la liberté et la dignité du peuple tunisien, autrement dit, une Constitution qui concrétisera les objectifs de la Révolution du Jasmin.

Dans une seconde intervention, le leader du mouvement Ennahdha a assuré que si l’on revient sur les différents textes de loi en Tunisie, on remarquera que la Chariaa a été ancrée dans la législation. Or, cette méfiance de l’adoption de la Chariaa est née à cause de son application souvent erronée. Ghannouchi a conclu par le point sur lequel s’est arrêté le mouvement : « l’Islam et la Démocratie sont les points communs des Tunisiens, contrairement à la Chariaa, il est donc impératif que le parti s’exécute à l’élaboration d’une constitution répondant aux attentes du peuple et à instaurer un régime démocratique républicain afin de renforcer les libertés individuelles et préserver les droits des communautés minoritaires en Tunisie ».  


J.Nadiya
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