Publié le 06-03-2018

Saïd Aïdi : Réviser la structure éducative pour remédier partiellement au chômage

Travailler, une des préoccupations premières des jeunes en Tunisie. Doté d’un diplôme universitaire ou ayant suivi une formation professionnelle, les jeunes de moins de trente ans sont les plus touchés par le chômage. Ce phénomène en évolution constante, s’est amplifié rapidement après la révolution… 



Saïd Aïdi : Réviser la structure éducative pour remédier partiellement au chômage

Le marché de l’emploi en Tunisie est caractérisé, d’une part, par un décalage entre l’offre et la demande vue l’insuffisance quantitative de cette dernière par rapport à la demande en général et d’une autre part, par une disparité entre les besoins du marché économique et les formations proposées. Un phénomène qui laisse apparaitre un autre : le chômage. Ce dernier constamment en croissance a atteint un stade alarmant au cours de ces dernières années et spécialement en 2011.

En effet, selon l’étude de l’Institut National de Statistique, entre le 2e et le 4e trimestre de l’année 2011, le taux du chômage a augmenté de 18.9%. La Tunisie compte, actuellement, 738 000 chômeurs dont 75% sont des jeunes de moins de 30 ans.  Les femmes (28.2 %) sont plus touchées par le chômage que les hommes (15.4%). 

Notons, également, que le pourcentage des jeunes diplômés au chômage s’élève à 223 000 à savoir 30.5% du nombre total des chômeurs et que ce nombre varie selon les régions. D’ailleurs, Jendouba, Gabès, Gafsa, et Kairouan sont les gouvernorats qui souffrent le plus du chômage : 62% des diplômés des facultés de Gafsa sont au chômage alors que seulement 30% des diplômés des facultés de Tunis le sont et ce sur une période de 4 ans.

Ces chiffres rapportés par M. Saïd Aïdi, ex ministre de l’Emploi, lors de la conférence qui s’est tenue à la faculté des Sciences de Tunis, indiquent que le chômage est un phénomène généré par plusieurs facteurs. Mis à part la croissance démographique et le déficit offre-demande, l’appareil éducatif serait aussi un des éléments responsable de la hausse du taux du chômage en Tunisie et spécialement le nombre des chômeurs parmi les jeunes diplômés.

Selon M. Aïdi, la poussée du taux du chômage chez les jeunes diplômés est preuve de la défaillance de l’appareil éducatif. Autrement dit, la stagnation du système, la structure d’orientation erronée et les formations jugées inadéquates et non conformes aux besoins du marché de l’emploi, sont des problèmes auxquelles universitaires et pouvoirs publics doivent remédier en urgence.

Pour plus de détails veuillez visionner la vidéo en jointure.  


J.Nadiya
said-15032012-1.jpg

Dans la même catégorie