Publié le 06-03-2018

CONECT : Pour un syndicalisme responsable et constructif

Nous apprenons aujourd’hui avec stupeur et consternation la fermeture d’une usine Leoni en Tunisie. Cette annonce fait suite à la situation non moins inquiétante de pénurie de nombre de médicaments dans le pays, chose dont les grèves et sit-in sont majoritairement responsables et aggravées récemment encore par l’incendie d’un dépôt de la Pharmacie Centrale dont l’origine reste à élucider.



CONECT : Pour un syndicalisme responsable et constructif

D’une manière générale, l’escalade dans la revendication sociale et son alimentation par certaines structures syndicales ouvrières est aujourd’hui dangereuse pour l’Economie Nationale et contraire aux intérêts supérieurs de la Nation. Il ne faut pas confondre militantisme syndical et politique de la terre brûlée. La Tunisie a aujourd’hui besoin d’une Union Sacrée, de la conjonction de toutes ses forces Nationales pour sortir du marasme économique. Le syndicalisme se doit d’être participatif et non revendicatif.

La CONECT condamne aussi tous les actes illégaux qui entravent aujourd’hui la bonne marche de l’économie de notre pays et qui mettent en péril nos entreprises, sans même parler de création d’emplois nouveaux ou d’investissements tunisiens et/ou étrangers.

Le blocage à nouveau du bassin minier est irresponsable. La grève sectorielle « de soutien » lancée par une structure syndicale de Sfax est illégale et contraire au code du travail tunisien, qui prévoit même des sanctions pénales contre ce genre d’agissements selon les dispositions de son article 388.

La CONECT appelle tous les partenaires sociaux à agir de manière responsable dans le respect de la loi. Elle demande aussi aux autorités compétentes de prendre toutes les dispositions pour garantir ce respect de la loi, en particulier le respect de la liberté du travail et de la circulation. Elle demande à la justice d’intervenir quand cela est nécessaire avec la célérité requise pour garantir à notre pays un retour rapide de la confiance et de la croissance.

L’équité et la paix sociale sont des objectifs que tous les partenaires sociaux doivent s’attacher à obtenir, dans le respect de la loi et de chacune des parties. Les intérêts des employeurs et des employés doivent être alignés pour le bien de la Tunisie. Une paix sociale durable ne peut en aucun cas être réalisée au détriment de l’une des parties. Certains conflits récents ont été (temporairement) résolus, aux dépens de l’entreprise. Cette situation, que  nous déplorons, ne fera qu’augmenter la méfiance des investisseurs et dégrader la situation de l’emploi.

Dans de nombreuses situations, il a été fait état de menaces, de l’usage de «milices », d’agressions verbales et physiques, le tout sous prétexte de contexte post-révolutionnaire et d’obsolescence de toutes lois antérieures. La CONECT demande que toute la lumière soit faite sur ces événements et que la justice soit appliquée et respecter. Plus personne ne doit être au dessus des lois.

Il a aussi été fait état de réunions de Commissions de Conciliation, tenues dans certains Gouvernorats, sans respect du code du travail et de la loi, et où des propos irresponsables ont été tenus en présence des représentants de l’Etat. La CONECT demande à ce que ces Commissions soient de nouveau tenues dans le cadre légal le plus strict, même si certaines pratiques laxistes ont pu s’installer progressivement et ont aboutit aujourd’hui à un modèle de réunion où la recherche d’une solution équitable n’est plus la priorité.


Communiqué de presse

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