Publié le 06-03-2018

Amnesty International met en garde contre l’asservissement des médias

Amnesty International a signalé, aujourd’hui, que les nominations effectuées par le Premier Ministre islamiste Hamadi Jebali à la télévision et à la presse sont l’indice d'une violation de la liberté d'expression dans le pays, un an après le renversement du président Zine El Abidine Ben Ali.



Amnesty International met en garde contre l’asservissement des médias

Selon les déclarations du Premier ministre, samedi, des responsables dans les médias publics ont été nommés, y compris les rédacteurs du bulletin des nouvelles sur la télévision d'Etat. Chose qui a suscité la colère de centaine de journalistes qui s'étaient rassemblés, aujourd’hui,  devant les bureaux du Premier ministre de Tunis, pour protester contre cette décision, demandant la retraite.

Les journalistes ont levé des slogans appelant le gouvernement à ne pas chercher à asservir les médias et lever les mains sur le secteur. Ils disent que ces nominations nous renvoie à l'époque de l'ancien président Ben Ali, qui tenait les médias avec une poigné de fer.

Lotfi Azzouz, directeur exécutif d'Amnesty International en Tunisie, a déclaré à Reuters après la publication du rapport, intitulé « L'Année des révolutions arabes», « qu'un tel indice est une violation de la liberté des médias qui doivent être libres et neutres ».

Il a ajouté, dans ce même contexte, que « la nomination des rédacteurs en chef par le gouvernement est une ingérence directe du pouvoir exécutif dans la liberté d'expression. Et dans le cas où les médias seraient une voix au gouvernement, nous ne sortirons pas du système qui prévalait auparavant en Tunisie. »


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