Publié le 06-03-2018

Compagnie des phosphates de Gafsa : Des pertes de 400 millions de dinars à cause des sit-in

Des directeurs généraux et centraux à la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) ont alerté sur le risque pour la compagnie de se trouver, dans trois mois, incapable de payer les salaires des quelque 5500 employés, entre cadres et agents, en raison de l'interruption de la vente du phosphate.



Compagnie des phosphates de Gafsa : Des pertes de 400 millions de dinars à cause des sit-in

La compagnie a estimé à 400 millions de dinars, ses pertes pour l'année en cours, à cause de la multiplication des mouvements de protestation dans le bassin minier.

Ces responsables, ont affirmé, samedi, lors d'une conférence de presse, en présence des représentants des médias nationaux et régionaux,  que depuis quatre mois, les opérations de commercialisation du phosphate ont été totalement interrompues, sur le marchés local et à l'extérieur. Une forte baisse de la production a été enregistrée durant les premiers mois de 2011, à cause des sit-in répétés.

Aussi, les activités de transport du phosphate vers les ports pour l'exportation ou vers les unités de production du Groupe chimique tunisien (GCT) pour la transformation ont-elles été, totalement, paralysées.

D'après le directeur général-adjoint de la CPG, depuis le début de l'année, le volume des ventes du phosphate sur les marchés intérieur et extérieur, n'a pas dépassé trois millions de tonnes, alors que la moyenne annuelle est de plus de 7,5 millions de tonnes.  Il a, d'autre part, affirmé que les centres d'extraction et de production du phosphate à Om Larayès et Redayef sont totalement inactifs depuis plusieurs mois.

Selon les statistiques fournies par la CPG, la production du phosphate n'a pas dépassé, depuis début janvier et jusqu'à ce jour, les 2,5 millions de tonnes, contre huit millions de tonnes, pour la même période de 2010.

Les quantités de phosphate extraites ont baissé à moins de trois millions de tonnes, contre 13 millions de tonnes en 2010.

Aujourd'hui, devant l'incapacité de tenir ses engagements envers ses clients, la compagnie risque de perdre des marchés traditionnels comme l'Inde, la Pologne, l'Iran et la Turquie, s'inquiètent les responsables de la CPG.


TAP

Dans la même catégorie