Publié le 06-03-2018

Avec 360 grèves, l'indicateur de productivité à son plus bas niveau

L'indicateur de productivité en Tunisie, a chuté à un niveau jamais atteint auparavant dans le pays, en raison des grèves injustifiées parfois et des demandes sociales exacerbées par la révolution.



Avec 360 grèves, l'indicateur de productivité à son plus bas niveau

Le nombre de grèves illégales et sans préavis ont atteint environ 360 grèves, durant les dix premiers mois de l'année, contre quelque 240 grèves en 2010, selon l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA).

Ces mouvements de protestations et sit-in qui se sont déroulés tout au long de cette année ont contribué au blocage de l'activité de nombreuses unités de production dans différents secteurs, tels que les phosphates, les mines et l'énergie, outre l'arrêt de plusieurs activités industrielles et commerciales en relation directe avec les intérêts des citoyens.

L'indicateur productivité dans le secteur des mines a ainsi baissé de 94,1 points, durant les neufs premiers mois de l'année en cours, à 39,2 points durant la même période en 2010. Idem pour le secteur de l'énergie dont la productivité a régressé de 127,8 points à 120,6 points.

Le directeur central de l'Observatoire de la Conjoncture économique à l'Institut National de la Statistique (INS), M. Mustapha Bouzaiane, a souligné qu'il "est normal de voir la productivité en Tunisie post-révolutionnaire, atteindre ses plus bas niveaux, en raison des grèves et sit-in qui ont paralysé, d'une manière concrète, l'appareil productif".

"De grandes entreprises et établissements publics, telles que les sociétés du ciment de Gabès (sud du pays) et d'Enfidha ont mis fin, définitivement, à leurs activités en plus du blocage de l'activité dans le domaine du phosphate", a rappelé le responsable.

M. Khalil Ghariani, président de la commission sociale au sein de l'UTICA a indiqué, également, qu'environ 120 sociétés étrangères, d'une capacité d'emploi de 40 mille ouvriers, ont fermé leurs portes définitivement, à cause de la succession des mouvements de protestation et des revendications sociales qu'il considère  "comme illégales et déloyales".


TAP
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