Salma Baccar tire à boulets rouges sur la composition du gouvernement de Jebali

L'assemblée constituante a repris, dès ce matin ces travaux pour discuter la composition du nouveau gouvernement proposé par son chef Hamadi Jebali. Les députés ont pris le soin d'intervenir sur plusieurs points comme les nominations de certains ministres et le projet du gouvernement. 

À ce propos, l'Opposition est intervenue, essentiellement, pour contester la création de nouveaux ministères et le nombre important et "inutile" des membres du gouvernement.

Mme Salma Baccar, du Pole Démocrate Moderniste faisant partie de l'opposition, s'est jointe à ses collègues qui se sont opposés à la composition du gouvernement, avançant que cette composition était plus au mois surprenante dans la mesure où l'on s'attendait à un gouvernement restreint en nombre et efficace en compétences. Mme Salma Baccar s'est demandée, lors de son intervention, sur "l'utilité d'un gouvernement aussi étendu si'l'on se tient au fait qu'économiquement la Tunisie est en train de couler".

La représentante du Pole à l'assemblée constituante a ensuite ajouté que, dans pareilles conditions, le gouvernement doit restreindre ces membres qui comptent jusque-là 45 membres afin de pouvoir faire face à la situation économique critique.

Dans ce même contexte, Mme Salma Baccar est revenu sur la nomination de Tarak Dhiab en tant que Ministre de la jeunesse et des Sports ; une nomination devenue un grand point d'interrogation ! Quoique ce dernier soit un grand joueur de football tunisien et quoiqu'il soit consultant sportif auprès de la chaîne AL Jazeera, ces compétences en tant qu'"empereur du football" ne lui permettent pas d'accéder au poste de ministre.  "Selon quels critères M. Tarak Dhiab a été nommé ministre de la jeunesse et des sports ?! " Mme Baccar a aussi mis en lumière un point important selon lequel Dhiab serait un indépendant dans le gouvernement alors que, de si peu, il s'est déclaré "  nahdhaoui et fier de l'être ".

Outre que Tarak Dhiab, la nomination de Rafik Ben Abdessalem en tant que ministre des affaires étrangères a suscité plusieurs polémiques. Ce dernier serait en effet le gendre de Rached Ghannouchi, leader du parti Ennahdha. Voilà que l'image du règne des familles refait surface un an après la révolution. Une image frustrante qui restera incrustée dans la mémoire du peuple tunisien et pour laquelle tout citoyen tunisien voue de l'indignation. " Rafik Ben Abdessalem serait-il la seule compétence qu'a Ennhdha ? " 

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