LAAROUSSA création culturelle à SEJNANE

LAAROUSSA est une fabrique d’espaces populaires de création culturelle qui a pour but la revitalisation sociale d’une région et d’une population. Ce projet se déroulera de février à juillet 2011 entre deux villes, Tunis et Sejnane

En partenariat avec la France avec des participantes africaines (population immigrées de Tunisie), tunisiennes (les potières de Sejnane) et les femmes maghrébines et africaines nantaises (population immigrées de Nantes). Ce sont des espaces d’échanges autour de modes d’interventions artistiques et d’expériences structurantes à travers des processus de création et de transmission des savoirs faire artisanaux et artistiques de communautés de femmes migrantes et locales.

Trois communautés de femmes sont prises en charge par ces espaces de rencontres, de frottements et de productions socioculturelles: Les potières de Sejnane, les tricoteuses-couturières-conteuses d’Arlène (France) et la population de femmes migrantes de l’Afrique Subsaharienne de Tunis. Laaroussa tisse des liens entre des savoirs faire artisanaux et l’art contemporain autour d'un objet universel commun, la poupée.

Concrètement, il s’agit de créer des ateliers de Co-création artistiques et artisanales et des moments de vie montrant la diversité ancrée dans les racines de ces communautés de femmes où les gestes sont liés à des vies, des savoir-faire, des peuples et des mémoires collectives.

Les potières de Sejnane travailleront avec un collectif de plasticiennes françaises La Luna; les artisanes africaines travailleront avec l'artiste tunisienne Sonia Kallel et Arlette Ngo Badjeck (épouse Bourreau) que Madame Matumubwira connait et qui a déjà travaillé pour l'Abade.

Le travail artistique et relationnel devraient déboucher en 2012 sur la création de coopératives:

- Création d’une coopérative de poterie à Sejnane (connaître les différentes sources - carrières, terres, etc -  et prise de contact avec les propriétaires de cette source)

- Création d’une coopérative d’artisanat d’Afrique noire à Tunis avec les femmes intéressées qui ont participé à Laaroussa

- Faire valoir le travail de ces artisanes en dehors du territoire (exportation par des firmes de commerce équitable)

Ce projet nous semble important humainement,  artistiquement, socialement  et économiquement. « Laaroussa » s’engage volontairement sur le champ social et économique pour activer des nouveaux espaces de vie en commun car nous souhaitons promouvoir une culture d’un vivre ensemble et de paix. Nos poupées seront porteuses d’espoir dans un pays en pleine mutation et porteront les symboles que nous souhaitons voir arborer par la Tunisie : respect de la femme, respect de l’autre, mariage des peuples et des populations dans le respect de chacun. Pour toutes ces raisons nous espérons mener à bien « Laaroussa » cette année car nous croyons au pouvoir de l’art à transfigurer le monde, à le rendre meilleur et, en tant qu’artistes ou porteurs de projets il nous semble important de nous investir maintenant et de montrer la voie à un pays en train de se reconstruire.

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