Publié le 06-03-2018

La Médina: El Gaâda enchaîne des âmes en transe

Cela fait des années que les Gnawis et Ghiwanis ne se sont pas produits en Tunisie. Ce Ramadan, le festival de la médina a invité l’un des plus importants groupes de Gnawa,



La Médina: El Gaâda enchaîne des âmes en transe

Cela fait des années que les Gnawis et Ghiwanis ne se sont pas produits en Tunisie. Ce Ramadan, le festival de la médina a invité l’un des plus importants groupes de Gnawa, Gaâda Diwane de Béchar, qui a donné un concert exceptionnel au Palais Kheireddine, samedi 4 septembre 2010.

Trois heures de chant, de danse et de transe entre le groupe (formé de six garçons et d'une fille) et un public venu nombreux. Les jeunes de Béchar (un petit village algérien) nous ont transporté l’immensité du Sahara et la profondeur de la gaâda avec sa pureté spirituelle. Adepte de Ness El Ghiwan et de Gnawa diffusion, El Gaâda propose une synthèse universelle du chant spirituel associant le Diwane aux rythmes des Karkabous de Sidi El Hasni. Sans oublier les origines, le groupe soumet, parfaitement, les instruments modernes aux tempos de la Hadra.

« Nous allons chanter une chanson qui aurait dû être l’hymne maghrébin » lance l’un des protagonistes. C’était « Arbane » une chanson du folklore algérien résumant la trajectoire civilisationnelle de l’Afrique du Nord. « Notre musique communique avec les âmes » nous explique Lamine. « Ce soir, ce n’est pas seulement le public qui est entré en transe, c’est aussi nous. Parce que la communication spirituelle est plus forte que tout » ajoute-t-il après trois heurs de live non stop.

Nos jeunes d’origine noire et berbère et même arabe ont retrouvé leurs origines de l’exil de l’esclavage, de l’Islam et du sahara. La confrérie des Gnawa est née dans cette atmosphère de continuité et de métissage des rythmes et des musiques qui soupirent l’opprimé, le faible en chantant aux dieux des louanges assoiffées de justice divine.

(crédit photo: Akrem Meloman)


Henda
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