Publié le 06-03-2018

Wasla de Oussama Farhat ou la polémique de la musique engagée

L’amphithéâtre de Carthage était quasiment vide, hier 11 août. Peu importe, on le sait tous, la valeur d’un spectacle ne dépend pas forcément de la présence du public. Cependant, « Wasla » de Oussama Farhat ne s’est pas défendu contre cette absence.



Wasla de Oussama Farhat ou la polémique de la musique engagée

Le spectacle « Wasla » est une composition artistique de musique, de poésie et de danse aussi. Sous la direction de Oussama Farhat, plusieurs voix se sont réunies sur scène afin de répéter les fameux titres de l’époque des années 50. Plusieurs hommages ont été rendus à l’occasion : à Samir Ayadi, Marcel Khalifa, Mahmoud Darwich, Cheikh Imam et à  Nizar Kabbani présent dans les chansons de Abdelhalim Hafedh.

La soirée a été présentée par l’élégante Jamila Chihi derrière un microphone dans une cabine d’enregistrement simulant une radio. La radio avait le même nom que la fameuse pièce d’El Teatro : Ici Tunis.

Dans la liste des artistes présents, nous signalons le retour de Slim Dammak et de Nasser Sammoud après tant d’années d’absence sur scène. Slim Damak a chanté pour Abdelhalim à deux reprises et a envouté le public. Nous ne pouvons pas laisser passer inaperçue la prestation de Hela Melki toujours égale à elle-même.

Cependant, La révélation de Carthage, hier soir, était la jeune chanteuse Lobna Noomen qui a chanté « Ghadhboun » et « Rita » avec une grande grâce. Lobna n’a pas laissé le public indifférent. Aussi peu nombreux qu’il soit, il l’a applaudie très fort.

L’intervention du poète Sghaier Awled  Ahmed entre les morceaux a épicé la soirée. Awled Ahmed, avec son éternel humour provocant, a brisé les tabous et les handicaps du cadre.

Ce que nous n’avons pas compris par contre, c’est ce chevauchement entre plusieurs styles musicaux et la répétition de titres déjà consommés. Sautant d’un titre à l’autre, avec ce temps mort entre les passages, le fil conducteur s’est vu coupé plusieurs fois. Il a fallu comprendre depuis longtemps qu’il ne suffit pas de faire répéter des titres réussis par de jolies voix pour qu’un spectacle réussisse. Oussama Farhat aurait pu mieux exploiter les compétences musicales qu’il a en faveur de son équipe. C'était souvent le problème des artistes engagés. On se concentre souvent sur le message et on oublie les bases d'un travail complet.


Amal
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