Publié le 06-03-2018

Création de la première cellule vivante

Un scientifique américain John Craig Venter et ses équipes ont réussi à réaliser la première bactérie «synthétique» constituée d’un génome entièrement synthétique. Cette cellule vivante a été fabriquée par voie chimique à partir de recréation de l’ADN d'une bactérie...



Création de la première cellule vivante

Un scientifique américain John Craig Venter et ses équipes ont réussi à réaliser la première bactérie «synthétique» constituée d’un génome entièrement synthétique. Cette cellule vivante a été fabriquée par voie chimique à partir de recréation de l’ADN d'une bactérie, la Mycoplasma mycoides.
 
 
 Généticien, conseiller du directeur des sciences de la vie au Commissariat à l'énergie atomique, Philippe Marlière explique la percée de cette découverte scientifique au Figaro « Ce chromosome bactérien ainsi reconstitué a été réinjecté dans un autre mycoplasme ( Mycoplasma capricolum, qui infecte les chèvres) débarrassé de son propre génome. Et la cellule ainsi créée a fonctionné, s'est reproduite et a formé des colonies… Au cours de leurs essais, les chercheurs ont glané quelques trouvailles : ils ont ainsi constaté qu'une telle «transplantation» de chromosome pouvait se heurter à des mécanismes de «rejet». Ils ont également repéré une mutation portant sur un seul caractère et empêchant la réplication du chromosome, donc celle de la bactérie.
À quoi cela pourrait-il servir ? «Cette nanobiologie va sans doute permettre de mettre au point des bactéries synthétiques capables de produire telle ou telle molécule intéressante pour l'homme. Et ce, dans des conditions de sécurité sanitaire, à la fois pour l'homme et pour l'environnement, bien meilleures qu'aujourd'hui. On peut ainsi penser à des bactéries dont le génome synthétique conduirait à une dépendance totale du micro-organisme à un nutriment qu'il ne pourrait pas trouver dans la nature. Ce qui empêcherait ainsi tout risque de contamination, de diffusion ou de recombinaison avec d'autres entités vivantes.»
 
Ces travaux ouvrent donc la voie à la fois à la création maîtrisée d'une nouvelle classe d'espèces «artificielles» et à une meilleure compréhension de l'encore mystérieux monde génétique.

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Source :

Figaro


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