Publié le 06-03-2018

Soudan du Sud: au moins 20 morts lors de l'attaque d'une base de l'ONU

Au moins vingt civils réfugiés dans la base de l'ONU à Bor (est du Soudan du Sud) ont été tués jeudi et 70 autres blessés lors d'une attaque armée, selon les Etats-Unis.



Soudan du Sud: au moins 20 morts lors de l'attaque d'une base de l'ONU

L'ONU avait annoncé auparavant que l'attaque avait fait des dizaines de blessés parmi les 5.000 civils réfugiés dans la base, ainsi que deux blessés parmi les Casque bleus qui protégeaient la base, mais n'avait pas fait état de morts.

Ces civils ont fui les violences ethniques dans une des régions les plus disputées du pays.

Les Etats-Unis "condamnent fermement les récentes attaques par des groupes armés au Soudan du Sud", a affirmé l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power dans un communiqué. Washington va "coopérer avec ses partenaires pour établir les responsabilités et s'efforcer de poursuivre en justice les coupables", a-t-elle conclu.

Toby Lanzer, responsable du programme d'aide humanitaire pour la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), s'est également dit "scandalisé par l'attaque de jeunes hommes armés contre des civils réfugiés" sur la base de la Minuss à Bor, capitale de l'Etat pétrolifère de Jonglei.

Dans un communiqué ambigu, l'ONU elle-même avait condamné des "meurtres odieux", mais n'avait pas confirmé si l'attaque avait fait des morts. "Une foule d'hommes armés a forcé l'entrée de la base et a ouvert le feu" sur les civils, en blessant des "dizaines", a indiqué l'ONU, ajoutant que les Casques bleus avaient ouvert le feu sur les assaillants après avoir effectué plusieurs tirs de sommation, les forçant à battre en retraite.

Les assaillants avaient d'abord approché la base "en se faisant passer pour des manifestants pacifiques" désirant présenter une pétition à l'ONU, avant de lancer leur attaque, selon le communiqué.

Ravagée par les combats, la ville de Bor, située à environ 200 kilomètres au nord de la capitale, Juba, a changé de main à plusieurs reprises depuis le début du conflit.

Le ministre sud-soudanais de l'Information, Michael Makuei, a indiqué qu'un "très grand nombre" d'hommes armés de fusils avaient débordé les forces gouvernementales et attaqué les civils coincés dans le camp, ajoutant que les attaquants cherchaient à venger la prise de la ville de Bentiu (nord)par les forces rebelles deux jours plus tôt.


AFP

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