Publié le 06-03-2018

Polémique du voile: la France face à sa laicité

De l’interdiction du voile aux écoles à l’abolition dudit voile intégral dans les lieux publics, la France laïque devrait réviser ses propres arguments.



Polémique du voile: la France face à sa laicité

De l’interdiction du voile aux écoles à l’abolition dudit voile intégral dans les lieux publics, la France laïque devrait réviser ses propres arguments.
La loi N° 2004-228 du 15 Mars 2004 stipule clairement : « « Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.
Le règlement intérieur rappelle que la mise en œuvre d'une procédure disciplinaire est précédée d'un dialogue avec l'élève. »
 
N’étant pas nous mêmes particulièrement des partisans du voile, ce ci n’empêcherait pas notre réflexion d’être intriguée.
Deux points sont à noter :
·       La loi précisant tout type de signe religieux, on n’est pas sans se demander en toute innocence s’il ya eu des répercussions sur le port des kippas, de croix ou d’étoiles de David.
·       Il est également à signaler que dans plusieurs communautés (le cas étant si vrai en Tunisie aussi) le voile est plus un héritage, une tradition qu’un dévouement à connotation religieuse.
La burqa, est certes une question à part. Mais les français eux même sont indécis quant à la constitutionnalité d’une loi qui l’interdise dans les lieux publics : on en est ou par rapport à la liberté de culte ? Ne faut il pas redéfinir la laïcité ? 
D’un point de vue civique, un être couvert de haut en bas de noir ne permettant de distinguer ni son sexe ni son identité, est plus à même de semer des doutes. Il suffit de l’imaginer lors d’une demande de papiers officiels ou pendant une effraction devant les autorités.
Cependant, la question qui se pose ici : est ce vraiment par motif de précaution ou pour des raisons purement politiques ?
Le recours à des voix musulmanes pour légitimer cette décision, tel que Dalil Boubakeur, recteur de l'institut musulman de la mosquée de Paris (reçu par Sarkozy à l’Elysée) ou l’imam de Drancy Seine-Saint-Denis (banlieue française majoritairement peuplée par des français d’origines maghrébine), peut nous renseigner sur les enjeux de la décision.
Légitimité purement civique ou simple acte raciste discriminatoire la nouvelle politique de l’immigration, le débat ne peut être exclus d’un cadre mondial de plus en plus islamophobe et son néologisme.
 
Crédit photo: Elle.fr
 
 
A.J

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