Publié le 06-03-2018

Akher Khabar ciblé de nouveau

Dorra Gharbi, journaliste à «Akher Khabar» et Sofiène Chourabi, en tant que représentant juridique du journal, ont reçu des convocations à se présenter devant la brigade des recherches et d’inspection de la garde nationale de Nfidha, le 26 décembre 2013.



Akher Khabar ciblé de nouveau

Cette convocation vient suite à une plainte déposée par le prédicateur de la mosquée de Nfidha les accusant d’«atteinte à la réputation» pour avoir publié un article intitulé «carte géographique des mosquées dominées par les terroristes», publié le 11 décembre 2013.

Gharbi déclare à l’Observatoire de Tunis pour la liberté de la presse, que «la convocation ne mentionne ni le motif ni l’identité de partie plaignante, sauf que j’ai pu le deviner, car j’ai cité, dans l’article incriminé, son prénom». Ghribi ajoute qu’elle ne se présentera pas, Chourabi non plus, devant la brigade concernée.
Taoufik Ayachi, rédacteur en chef du même journal, affirme avoir reçu, de son côté, une convocation pour le mardi 24 décembre 2013, l’invitant devant la brigade des recherches et d’inspection d’El Aouina, mais qu’il ne s’y est pas rendu, précisant qu’il n’a aucune idée du motif de la convocation.

Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse, qui exprime son entière solidarité avec Ghribi, Chourabi et Ayachi craint que la convocation des trois journalistes de Akher Khabar ne soit due à la ligne éditoriale du journal, d’autant qu’ils existent des anomalies juridiques dans les différentes convocations et qui ne peuvent que renforcer ces craintes.

Le Centre réitère son appel à mettre à l’écart les brigades sécuritaires et les instances judiciaires quand il s’agit de débattre des contenus médiatiques et de se limiter au droit de réponse et les débats, à ce sujet, dans les espaces publics.


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