Vivre ses fantasmes et élargir son imagination érotique. Grâce à Internet, il suffit de quelques cliques pour le faire. Mais qu’est ce qui est dangereux : le fait de vivre ses fantasmes ou de les exhiber ? L’exhibition certes. Mais si l’exhibition s’avère être elle-même un fantasme ?

Internet, une sorte d’auberge espagnole où tout le monde cohabite. Internet, un monde qui prend de plus en plus de place dans notre vie. Internet, une révolution numérique qui n’a, malheureusement pas, que des avantages .

Chatroulette est le dernier exemple « horrible » de ce que peut produire Internet. Je ne sais pas si c’est Internet qui nous a fabriqué un mutant, ou si Internet a fait ressortir ce que l’humain a de plus enfoui et torpillé, en lui permettant d’assouvir ses fantasmes les plus inavoués. Tout et n’importe quoi, un petit détour sur Chatroulette, et il y a de quoi remettre en cause la supériorité humaine sur l’espèce animale.

Plus besoin de passer par le Red light district & co, Internet est devenue « the place to be » en matière de sexe. La prostitution en ligne se fait passer pour de simples délires. Mais elle est où la limite entre les délires et les dérives ? Il paraît qu’elle n’existe pas sur Internet, car tout y permis. On se croit dans un monde virtuel, et notre inconscient part à la hâte : La pudeur n’est pas de mise, laissez libre cours à votre imagination, aussi dégueulasse soit-elle, personne ne vous fera la morale sur Internet, car c’est du… virtuel !

Mais cela veut dire quoi au juste "virtuel"? Derrière l’écran, des gens bien réels existent. Où sont passées les valeurs, où sont passées les mœurs ? Où est passée la ligne rouge du bon sens et de la morale ?

À quand des règles et des lois pour Internet ? Avons-nous toucher le fond où il faut encore tomber plus en profondeur dans la perversité pour se rendre compte qu’il est temps de mettre des règles et des lois sur Internet ? Jusqu’à quand, cet univers va rester un domaine de « non-droit ».

Des dangers, parfois surestimés, parfois bien réels. Internet est en fait, le « pire système à l’exception de tous les autres ». Facteur de socialisation, de libération, de démocratie,  diffuseurs d’informations, source de créativité, Internet offre une grande interactivité, inexistante dans les autres médias, et rien que pour cela, je ne me permets pas de diaboliser cet outil. Bien au contraire, j’en suis une fervente supportrice. Cela dit, il faut éviter les dérapages qu'il offre.

La révolution numérique est en marche, difficile voire impossible et impensable de la stopper, mais peut-on au moins l’encadrer ?

Sarah B.H

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