Un blogueur algérien en prison pour des caricatures de Bouteflika

Au mois de septembre 2013, les autorités algériennes ont procédé à l’arrestation d’un d’Abdelghani Aloui, blogueur.

Abdelghani Aloui, jeune blogueur algérien âgé de 24 ans, a été placé en détention pour avoir partagé sur son compte Facebook des caricatures du président Bouteflika et d’Abdelmalek Sellal, premier ministre algérien.

Selon les faits rapportés par l’ONG Amnesty International, l’avocat du jeune blogueur a déposé une demande de libération et une décision doit être rendue par la justice algérienne d’ici la semaine prochaine.

« Toutes les poursuites engagées contre lui doivent être abandonnées », a souligné Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International. De son côté, le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression a lui, estimé que ce changement avait « un effet paralysant sur le droit à la liberté d’expression ».

Abdelghani Aloui est aujourd’hui détenu sur la base d’accusations de terrorisme et de diffamation.

Il a été inculpé pour d’atteinte à la personne du président de la République, d’outrage à corps constitués, ainsi que d’ «apologie au terrorisme» car les forces de sécurités algériennes auraient trouvé chez lui une écharpe sur laquelle était inscrite « La Illah illa Allah ».

Abdelghani Aloui est actuellement détenu à la prison de Serkadji à Alger, aux côtés des terroristes

Ce jeune blogueur encourt jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et risquerait de payer une amende pouvant atteindre les 4500 euros, soir 9000 dt.

Une pétition a été lancée par les membres, militiants, activistes de la société algérienne et sera adressée au  Haut-Commissaire des Droits de l’Homme de l’ONU, le Groupe de travail sur la détention arbitraire (ONU) à Genève et aux ONG Human Rights Watch à Washington et Amnesty International à Londres afin de faire pression sur les autorités algériennes et exiger la libération d’ Abdelghani Aloui.

Depuis 2012, c’est la 2^ème fois que les autorités algériennes procèdent à l’arrestation d’un blogueur.

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