Publié le 06-03-2018

ARTICLE19 condamne l'assassinat de Mohamed Brahmi

L'ONG Article 19, a publié aujourd'hui le 26 juillet 2013, un communiqué condamnant l'assassinat du député Mohamed Brahmi, qui a eu lieu hier matin le 25 juillet 2013.  



ARTICLE19 condamne l'assassinat de Mohamed Brahmi


ARTICLE 19 a accueilli avec une grande émotion et profonde consternation, l'assassinat de Mohamed Brahmi, l'ancien secrétaire général du mouvement populaire (Achaab) et député à l'Assemblée Nationale Constituante ANC. L’organisation adresse ses plus sincères condoléances à sa famille. 

ARTICLE19 condamne fermement l'assassinat de Brahmi et considère qu’il s’agit d’un crime odieux visant à censurer une voix politique importante et avec elle, à censurer l’ensemble de la classe politique Tunisienne, et le processus de démocratisation. Nous appelons les autorités tunisiennes à l’ouverture urgente et impartiale d'une enquête sur l’homicide dont a été victime Mohamed Brahmi, pour identifier les criminels et les traduire devant la justice. De même, ARTICLE19 appelle la présidence et le gouvernement tunisien à veiller à ce que chacun puisse exprimer pacifiquement et librement ses opinions en toute sécurité. 

Originaire de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne, et figure influente de l'opposition de gauche, Mohamed Brahmi a été abattu par un tir en rafale de plusieurs balles alors qu’il quittait son domicile, à Tunis le Jeudi 25 Juillet 2013. L’assassinat de Brahmi coïncide avec le jour de la fête de la république tunisienne et l'annonce de l'identification des assassins de Chokri Belaid, secrétaire général du Mouvement des patriotes démocrates, assassiné le 6 Février dernier. 

Ce dernier assassinat arrive à un moment difficile pour le processus de démocratisation post-printemps Arabe. Bien que des progrès aient été enregistrés en Tunisie depuis le début de l’année, tel que la mise en place de l’instance indépendante de régulation de la communication audiovisuelle (HAICA), la situation générale demeure tendue, caractérisée entres autres par des débats difficiles relatifs a l’adoption d’une nouvelle constitution et la composition d’une instance indépendante pour les élections (ISIE), et plusieurs condamnations injustes et des agressions répétées contre des artistes, blogueurs et journalistes.

ARTICLE 19 appelle toutes les sensibilités politiques Tunisiennes à faire preuve de retenue et à ne pas répondre à la provocation. Les actes de violence politique ne devraient pas faire dérailler la transition démocratique de la Tunisie.


Communiqué
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