Publié le 06-03-2018

La succession de l'Emir du Qatar pourrait intervenir assez vite

L’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, se prépare à céder le pouvoir à son fils dans ce richissime Etat gazier qui joue un rôle diplomatique primordial sur la scène arabe, ont indiqué des responsables qataris et des diplomates.



La succession de l'Emir du Qatar pourrait intervenir assez vite

Un remaniement ministériel important est également attendu au Qatar, dans le cadre duquel le puissant Premier ministre, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, pourrait perdre son poste ou du moins le portefeuille des Affaires étrangères, selon des sources concordantes.


«L’émir est convaincu qu’il doit encourager la nouvelle génération. Il compte transférer le pouvoir au prince héritier, cheikh Tamim, et effectuer un remaniement ministériel pour nommer un grand nombre de jeunes au conseil des ministres», a indiqué à l’AFP un responsable qatari qui a requis l’anonymat.


Selon plusieurs sources politiques, le Premier ministre, un cousin de l’émir, pourrait perdre le portefeuille des Affaires étrangères qu’il détient depuis 1992, voire perdre sa fonction de Premier ministre qu’il occupe depuis 2007.


«L’émir pourrait prendre du champ, c’est-à-dire pas forcément se retirer complètement mais jouer un rôle plus honoraire, de telle manière que son fils puisse assumer davantage de responsabilités et donc devenir l’homme en charge» du pays, a indiqué une source diplomatique française.


«Ce changement pourrait intervenir assez vite, après la visite du président François Hollande» la semaine prochaine au Qatar, a ajouté cette même source.


Ces informations interviennent alors que le richissime Etat gazier du Golfe a pris depuis les soulèvements arabes qu’il a encouragés une importance primordiale sur la scène politique arabe.


Le Premier ministre a joué un rôle central dans la politique étrangère volontariste du Qatar, qui a participé à l’intervention armée en Libye, et soutient activement les rebelles contre le régime du président syrien Bachar al-Assad.


Quant au prince héritier, cheikh Tamim, il occupe des fonctions de plus en plus importantes, notamment dans les dossiers internes. Selon un responsable qatari, son père lui aurait déjà transféré «plus de 60% de ses prérogatives dans les domaines de l’armée et de la sécurité».


AFP
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