Hamadi Jebali : Les Tunisiens ont besoin de 'Sécurité et de développement'

Hamadi Jebali a déclaré à l'US Institute of Peace (USIP) le 3 Juin que la Tunisie, doit se concentrer sur le développement économique et la sécurité publique tout en réduisant la polarisation idéologique et sociale du pays,

Hamadi Jebali a reconnu "des erreurs de calcul", un "manque d'expérience" et "des attentes populaires importantes".

L'apparition de Jebali à l'USIP vient au milieu de tensions croissantes laïques et islamistes dans le pays, suite à l'abandon des décennies de régime autoritaire.

LaTunisie avait le premier gouvernement librement élu sortant du réveil arabe, et il est en train de préparer une nouvelle constitution.

«Nous devons faire baisser le ton de la polarisation politique", a-t-il dit, pour aller vers «une société en paix avec elle-même."

Jebali a insisté pour que les étiquettes politiques sont à éviter, car il a dit qu'ils approfondissent cette polarisation. "Ils nous ont mis dans des problèmes sans fin .... un cercle qui ne va nulle part», at-il dit. Au contraire, il a proposé une répartition plus significatif en Tunisie, c'est qu'entre ceux qui veulent la démocratie et la liberté et celles de toute orientation politique ou religieuse qui n'en ont pas. «La liberté est pour tous quelle que soit leur croyance est," dit-il. "Nous pouvons vivre avec l'autre."

Jebali a déclaré la lutte pour la sécurité du public n'est pas dirigée contre les groupes qui sont étiquetés comme salafiste, au contraire, «nous luttons contre ces groupes, car ils utilisent la violence", a-t-il précisé.

Jebali a fait remarquer que la démocratie ne peut "être née en un jour" rappelant que c’est "un processus mental» dans lequel les citoyens sont appelés à développer de nouvelles façons de cohabitation. Ce processus ne peut être importé des États-Unis ou d’ailleurs, a-t-il dit.

Ennahdha va également continuer à se développer en gagnant de l’expérience, a-t-il ajouté, et soutiendra les «valeurs universelles» de liberté et de respect d'autrui.

Généralement décrit comme un parti islamiste modéré Ennahdha, avec des mouvements similaires dans la région, a appris de cette période au pouvoir, qu'il a «le devoir de gouverner les Tunisiens .... Ce n'est pas seulement une secte ou un parti représentant un groupe spécifique de personnes », a déclaré Jebali.

Il a exhorté l'auditoire à l'USIP de ne pas soutenir un parti ou politicien tunisien en particulier, mais de «soutenir notre expérience démocratique", a-t-il dit.

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