Publié le 06-03-2018

Le Syndrome de Siliana Pourquoi faut-il abolir la peine de mort en Tunisie ?

Ce livre vient déranger nos partis pris et nos convictions les plus ancrées. La population des condamnés à mort tunisiens présente une forte homogénéité. Mais, contrairement à l’idée commune, ces condamnés ne sont ni des mafieux, ni des pervers, ni des serial killers. Les auteurs n’ont pas vu de monstres, mais de pauvres bougres, peu instruits, issus des classes populaires.



Le Syndrome de Siliana Pourquoi faut-il abolir la peine de mort en Tunisie ?

Les crimes dont ils se sont rendus coupables sont impulsifs, crapuleux ou sordides. Ils sont d’abord l’expression d’une violence latente qui se développe sur le terreau de la misère et de l’exclusion géographique et sociale.


Les prisons renseignent, bien mieux que toutes les enquêtes d’opinion, sur l’état réel d’une société. Le constat est sans appel : la société tunisienne ne se porte pas bien. Elle fait payer aux habitants des régions les plus pauvres et les plus délaissées, par exemple ceux de Siliana, le lourd tribut de ses archaïsmes, préjugés et injustices. Elle contribue alors à nourrir le sentiment victimaire chez ceux qu’elle désigne pourtant comme des coupables.


Usant de témoignages éloquents, chiffres et données à l’appui, les auteurs esquissent ici une histoire de la peine de mort tissée de paradoxes et traversée  par de surprenantes révélations politiques. En pionniers, ils apportent une contribution remarquable à une nouvelle histoire de la Tunisie, une Tunisie des individus, profonde et méconnue."
 

L’ouvrage est le résultat d’une enquête qui s’est déroulée en Tunisie du 4 au 21 décembre 2012, menée sur le terrain par Héla Ammar (juriste), Hayet Ouertani (psychologue) et Olfa Riahi  (journaliste et blogueuse), sous la direction de Samy Ghorbal (journaliste et écrivain, auteur de "Orphelins de Bourguiba, Héritiers du Prophète, Cérès éditions, 2012).


ceres-280513-1.jpg

Dans la même catégorie