Publié le 06-03-2018

Le Japon déploie des missiles Patriot à Tokyo

Pour faire face à un éventuel tir de la Corée du Nord qui menacerait le Japon, l'archipel a déployé des missiles Patriot dans le centre de Tokyo, comme l'a indiqué le ministère de la Défense.



Le Japon déploie des missiles Patriot à Tokyo

C'est une mesure de prévention en cas de menace de l'archipel. Afin d'intercepter un éventuel missile nord-coréen, le ministère japonais de la Défense a décidé d'installer deux lanceurs de missiles Patriot au coeur de la capitale nippone. D'après la presse japonaise, des Patriot vont également être déployés sur deux autres sites dans la région de Tokyo.

Des batteries d'intercepteurs seront installées sur l'île d'Okinawa dans le sud du pays, a annoncé lundi le ministre de la Défense, Itsunori Onodera. Lors d'une émission de télévision, il a précisé qu'Okinawa était "l'endroit le plus approprié pour répondre à toute urgence", ajoutant que des Patriot pourraient désormais être déployés sur cette île "de façon permanente".

Missiles Patriot et Destroyers

Les forces d'auto-défense (le nom de l'armée japonaise) ont été autorisées à détruire tout missile nord-coréen qui menacerait le territoire nippon, avait indiqué lundi un porte-parole du ministère de la Défense. Outre les batteries de Patriot, Tokyo a déployé des destroyers équipés du système d'interception Aegis en mer du Japon (appelée mer de l'Est par les Coréens), avait précisé ce responsable.

La péninsule coréenne connaît un regain de tensions depuis le lancement réussi d'une fusée nord-coréenne en décembre dernier, considéré par les Occidentaux et le Japon comme un test de missile balistique. La situation s'est encore aggravée après un troisième essai nucléaire en février.

La Corée du Nord a transporté en train, en début de semaine dernière, deux missiles Musudan et les a installés sur des véhicules équipés d'un dispositif de tir, selon Séoul, qui redoute que Pyongyang ne procède à un essai dans les jours à venir. Le Musudan aurait une portée théorique de 3.000 kilomètres, soit la capacité d'atteindre la Corée du Sud ou le Japon.

L'engin pourrait même toucher des cibles à 4.000 kilomètres en n'emportant qu'une charge légère, et donc théoriquement frapper Guam, île du Pacifique située à 3.380 kilomètres de la Corée du Nord et où se trouvent 6.000 soldats américains.

D'après Kim Jang-Soo, conseiller pour la sécurité nationale de la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, Pyongyang pourrait effectuer son essai autour du 10 avril, date à laquelle le régime communiste a indiqué ne plus pouvoir garantir la sécurité des missions diplomatiques étrangères.


AFP

Dans la même catégorie