Publié le 06-03-2018

UNHCR et le Croissant Rouge : Bilan, perspectives et annonce de la fermeture du camp de Choucha

Une conférence de presse a été organisée par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et son partenaire le Croissant rouge tunisien, vendredi 22 mars, à l’hôtel Africa à Tunis pour faire le bilan, présenter  les perspectives pour les réfugiés et annoncer la fermeture du camp de Choucha qui aura lieu en juin 2013.



UNHCR et le Croissant Rouge : Bilan, perspectives et annonce de la fermeture du camp de Choucha

Conjointement avec ses partenaires, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a présenté, lors de cette conférence de presse, sa stratégie pour l’avenir des réfugiés demeurant en Tunisie après la fermeture du camp de transit de Choucha fin 2013.

Au regard de la réduction considérable du nombre d’arrivées de demandeurs d’asile et grâce au succès des opérations de réinstallation, les autorités tunisiennes et le HCR ont convenu de fermer le camp de transit de la Choucha le 30 juin 2013. Pour accompagner cette fermeture et l’insertion urbaine des réfugiés des réfugiés de Choucha dans les villes de la région, le HCR a commencé à transférer graduellement ses activités d’assistance vers les zones urbaines.

« Le bien être des réfugiés est notre priorité. Nous avons travaillé dès le premier jour en coopération avec les autorités tunisiennes, la communauté internationale, les ONG nationales et internationales mais aussi et surtout avec la société tunisienne pour répondre aux besoins humanitaires des réfugiés. Aujourd’hui, deux ans après la crise libyenne, il est temps de penser à l’avenir de cette population hors du contexte de l’urgence, de leur donner un cadre de vie plus approprié hors des conditions de vie d’un camp, sous les tentes dans la chaleur et le froid, et de les aider à devenir  autonome et ne plus dépendre uniquement de l’assistance internationale », a déclaré Ursula Aboubacar, représentante du HCR en Tunisie.

Préparée en étroite consultation avec les autorités tunisiennes, la stratégie du HCR vise à promouvoir l’autonomie et l’intégration des réfugiés dans la société tunisienne. Pour ce faire, le HCR et ses partenaires favorisent l’insertion des réfugiés de Choucha s’installant dans les différentes villes du pays à travers la mise à disposition de formations professionnelles d’accompagnement à la recherche d’emploi et du soutien à la création d’activités génératrices de revenu.  

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés va en parallèle continuer de subvenir aux besoins minimums des personnes les plus vulnérables en terme de nourriture, d’hébergement, d’éducation et de santé à travers ses partenaires de mise en œuvre, le Croissant rouge tunisien 5CRT) et le Islamic Relief Worlwide (IRW). Le but est de renforcer le partenariat avec les réfugiés et les organisations afin qu’ils deviennent les protagonistes de leur propre avenir.

« Nous sommes prêts à prendre le relais et à appuyer les réfugiés dans leur insertion urbaine dans le sud tunisien, le HCR a soutenu le développement des capacités et du savoir-faire de ses partenaires, afin d’enregistrer les demandes d’asile, d’établir leur profil et de référer leurs demandes aux autorités compétentes.

La représentante du HCR a conclu la conférence sur l’importance d’adopter un système national d’asile en Tunisie : «  Nous sommes en discussions avec les autorités tunisiennes afin que le projet de loi d’asile, garantissant l’accès aux droits fondamentaux et aux services de base aux personnes nécessitant une protection internationale soit finalisé et adopté », a expliqué Ursula Aboubacar.

Le camp de transit de Choucha a été établi de manière temporaire en février 2011 pour répondre à l’urgence et aux besoins des populations déplacées par la guerre en Libye et pour soutenir les autorités tunisiennes dans la gestion de cet important afflux migratoire. Au point culminant de la crise libyenne, le camp de transit de Choucha et quelques 200 autres réfugiés se sont installés de manière spontanée en milieu  urbain, dans les villes de Ben Guerdane, Zarzis, Gabès et Médenine. En plus des 2950 réfugiés déjà réinstallés dans des pays tiers, quelques 600 autres réfugiés attendent leur départ de la Tunisie dans les semaines qui viennent. D’apès les estimations du HCR, entre 300 et 400 réfugiés demeureront en Tunisie après la fermeture du camp de transit de Choucha le 30 juin 2013.



 


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