Publié le 06-03-2018
La liberté au bout du crayon : Plantu, Lotfi Ben Sassi et Z discutent du langage du dessin
C’est dans le cadre d’une conférence tenue sous le thème de « La liberté au bout du crayon » que plusieurs caricaturistes ont été présents, mercredi 7 Novembre, à la Foire Internationale du livre. Plantu, Nadia Khiari (Willis from Tunis), Lotfi Ben Sassi, Nidhal Ghariani, Chedly Belkhamssa, et Z (Débat Tunisie) ont palabré du langage des caricatures.
« Le dessin est la première chose qu’on apprend étant enfant », a déclaré Plantu, célèbre caricaturiste du journal Le monde, pour souligner l’importance de cette forme de langage. Evoquant la censure, il a ajouté « nous aussi, nous avons nos tabous en France ». Plantu a expliqué qu’on lui a refusé la publication d’une caricature parlant de la pédophilie cléricale. D’ailleurs cette caricature lui a valu les poursuites de l’Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect de l'
« Z » caricaturiste Tunisien connu à travers son blog « DébaTunisie » lauréat du prix du meilleur blog satirique au Tunisiana Web Awards, a participé au débat, via Skype. Voulant garder son anonymat, Z portait un masque Anonymous. Il a déclaré à ce propos, qu’il vit un état de « schizophrénie », vu la séparation qu’il veut conserver entre l’exercice de son travail quotidien d’architecte et son activité de dessinateur à laquelle il se livre le soir et ce afin de préserver sa liberté d’expression. Contrairement à Z, Lotfi Ben Sassi, dessinateur du journal La Presse, a préféré livrer son combat à visage découvert. C’est par le biais de ses « bokbok », que Lotfi Ben Sassi cherche à atteindre ses lecteurs. Après avoir fait le récit de son parcours sous le régime Ben Ali, le dessinateur a exprimé son inquiétude quant à l’instauration d’une nouvelle forme de censure avec la montée du parti islamiste Ennahdha au pouvoir. « Aujourd’hui, j’ai une peur bleue. Je m’autocensure depuis qu’Ennahdha a débarqué avec son histoire d’atteinte au sacré ». Détails en vidéos:
