Publié le 06-03-2018

Meublatex plaide l’innocence et accuse l’UGTT et les syndicalistes d’avoir politisé le conflit

La situation a viré au cauchemar chez Néji Mhiri propriétaire du groupe Meublatex. Revendications, négociations sans issue, grève et la mort mystérieuse d’un ouvrier présumé licencié. Des évènements qui ont, certes, besoin d’éclaircissements…



Meublatex plaide l’innocence et accuse l’UGTT et les syndicalistes d’avoir politisé le conflit

Ce mercredi 4 Juillet, une conférence de presse organisée par le groupe Meublatex s’est, en effet, tenue à El Mouradi Africa, dans le but de jeter de la lumière sur le conflit entre les syndicalistes et la direction de l’entreprise et mettre en évidence la position du groupe Meublatex quant à l’évolution de la situation.

Au grand regret des journalistes présents et assoiffés de savoir, M. Néji Mhiri n’était pas présent. Seuls, M. Sofiane Tlili, M.Khaled Bouguerra, tous les deux conseillers juridiques, et M. Hamdi Hessan responsable au département des Ressources Humaines, se sont fait le porte-parole de l’entreprise.

Après avoir étalé les nombreux privilèges dont jouissent les employés du groupe Meublatex, notamment l’assurance vie, transport, crédits sans intérêts, conventions bancaires, M. Khaled Bouguerra est revenu sur le déroulement des évènements depuis le 24 mai, date de la première réunion entre des représentants de la direction de Meublatex et les syndicalistes, jusqu’à la grève des 18,19 et 20 Juin.

En effet, les protestations des employés ont commencé avec des revendications relatives au remboursement des heures supplémentaires. Travaillant 48h par semaine, sachant que la loi impose 40h de travail par semaine, les employés ont exigé le remboursement des 8 heures de plus.

M. Khaled Bouguerra a ajouté que la situation a dangereusement basculé le 3 Juin vue les changements des objets de négociations : les revendications s’articulaient à l’heure autour de l’installation d’unités syndicales au sein des entreprises relatives au groupe Meublatex.

Par ailleurs, les deux représentants de Meublatex ont souligné que le conflit entre la direction et les syndicalistes a pris une nouvelle tournure vue la politisation de l’affaire par les parties syndicalistes relatives à l’UGTT. Adoptant un discours violent et portant atteinte à la personne de Néji Mhiri, les syndicalistes ont, selon la même source, exclu toute démarche de négociation.

Et en réponse à la question concernant la mort d’un employé suite à l’annonce de son licenciement, M. Sofiane Tlili a démenti que le défunt ait été viré, tout en expliquant qu’il a été convié à reprendre son travail par le biais de son collègue, le jour même de la reprise de l’activité à l’entreprise.

En résumé, la position du groupe Meublatex par rapport à la situation au sein de l’entreprise est clair : les syndicalistes, accusés de servir un agenda politique, ont été pointés du doigt…

Parallèlement, à la conférence de presse et en réponse aux accusations portées à l’encontre des syndicaliste et l’UGTT, M. Houcine Abbassi s’est prononcé sur l’affaire et a déclaré à la radio que si les négociations demeurent sans issue ce n’est que de la faute de la direction accusée, au retour, d’avoir fermé les protes au dialogue.

M. Houcine Abbassi a ajouté que la mort de l’employé résulte, en effet, de l’annonce de son licenciement tout en expliquant qu’il détient des preuves tangibles confirmant l’information.

Rappelons qu’en guise de solidarité avec les ouvriers licenciés, comptant 800 personnes, la commission administrative de l’Union Régionale du Travail de Sousse a annoncé, lors d’une réunion extraordinaire tenue, hier le 3 juillet, au siège de l’Union, une grève générale d’un jour à Sousse. La date de la grève sera fixée ultérieurement.

M. Mustapha M’taouaa, secrétaire général de l’Union Régionale du Travail à Sousse a décalaré, dans ce même contexte, que « l’union intentera un procès contre le propriétaire de la société « Meublatex » pour abus, attaques contre les syndicalistes et leur licenciement ainsi que pour incitation des ouvriers à quitter l’organisation syndicale ».


N. J.
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