Publié le 06-03-2018

BCT : creusement du déficit courant à 3%

Le Conseil a examiné les récentes évolutions de la situation économique et financière à l’échelle nationale et a enregistré l’amélioration relative de la production au niveau du secteur agricole et la poursuite de l’évolution positive des indicateurs de l’activité touristique.



BCT : creusement du déficit courant à 3%

En revanche, les retombées négatives de la récession économique dans la Zone euro sur le secteur industriel ont continué, au cours du mois d’avril, comme en témoigne la baisse des exportations des industries mécaniques et électriques et celles du secteur du textile et habillement.

L’accroissement des importations au cours des quatre premiers mois de 2012 à un rythme plus rapide que celui des exportations a engendré un creusement du déficit courant, se situant à 3% du PIB contre 2,5% une année auparavant. Néanmoins, et compte tenu de l’amélioration du compte de capital et des opérations financières avec l’extérieur, le niveau des réserves nettes en devises s’est situé, le 15 mai courant, à 9.857 MDT, soit 101 jours d’importation.

Sur le plan monétaire, les pressions exercées sur la liquidité bancaire se sont poursuivies durant le mois d’avril, nécessitant une intervention accrue de la Banque Centrale qui a injecté un montant moyen de 3.462 MDT contre 3.351 MDT le mois précédent. Depuis le début du mois de mai, ces pressions se sont poursuivies avec plus d’acuité, augmentant davantage les besoins de refinancement des banques auprès de la Banque Centrale. En conséquence, le taux d’intérêt moyen sur le marché monétaire a connu une hausse au cours de cette période pour s’élever à 3,72% contre 3,64% au cours du mois d’avril.

Sur un autre plan, les dépôts auprès du secteur bancaire ont connu une légère progression de 3,5% tandis que les crédits ont enregistré une décélération de leur rythme de progression avec une concentration de l’accroissement au niveau des crédits à la consommation, des découverts bancaires et des impayés.

S’agissant de l’évolution des prix, les pressions inflationnistes se sont poursuivies avec une hausse de l’indice général des prix à la consommation de 5,7% à fin avril contre 5,4% en mars. Ces pressions ont concerné outre les prix des produits alimentaires frais, les autres produits non encadrés qui ont augmenté de 5,5%.

A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale de Tunisie inchangé, tout en insistant sur la nécessité de suivre de près l’évolution des pressions inflationnistes, qui exigeraient, si elles persistent, des mesures au niveau de la politique monétaire.


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