Ghazi Mrabet : Aujourd'hui, la jeunesse tunisienne fête 24 ans de harcèlement policier et judiciaire

La fameuse loi 52, celle qui a tant mobilisé pour sa réforme, n’a pas bougé d’un iota, même après le dépôt d’un projet loi à l’ARP. Aujourd’hui, elle fête ses 24 ans et l’avocat et militant Ghazi Mrabet n’a pas manqué de célébrer cet anniversaire à sa façon…

« Aujourd'hui, la jeunesse tunisienne fête 24 ans d'harcèlement policier et judiciaire.
Le 18 mai 1992 le régime de Ben Ali promulgue une nouvelle loi sur les drogues, la loi 52.

Depuis, plus de cent mille tunisiens ont été emprisonnés pour consommation ou détention de drogues.

Depuis, nos meilleurs artistes, activistes, journalistes, militants de tout bord ont été humiliés.

Depuis, plusieurs personnalités publiques ou représentants de la société civile ont demandé l'abrogation de la loi 52.

Depuis, tous les partis politiques (hormis le CPR) ont promis de réformer cette loi.

Depuis, un candidat à l'élection présidentielle est devenu président de la République.

Depuis, un projet de loi (plutôt mauvais) a été adopté en Conseil des ministres et transmis à l'ARP pour discussion et vote.

Depuis, aucune arrestation d'un gros trafiquant, toujours les consommateurs ou petits délinquants du quartier.

Depuis, une mafia continue de profiter des malheurs des gens.

Depuis, plusieurs professions sont impliquées dans des réseaux bien implantés

Depuis, beaucoup ont perdu tout espoir dans l'Etat, les politiques, les candidats, dans leur pays.

Depuis, on nous mène en bateau...

Depuis, le combat continue » a écrit Me Mrabet.
 

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