Publié le 06-03-2018

La polémique sur le stand tunisien du salon du livre de Genève reprise par Swiss Info

Entre le ministère de la culture et les éditeurs privés, rien ne va plus et pour cause, le salon du livre de Genève où la Tunisie était hôte d’honneur.



La polémique sur le stand tunisien du salon du livre de Genève reprise par Swiss Info

Le média en ligne Siwss info a repris cette affaire en publiant des témoignages d’éditeurs de représentants du ministère et d’auteurs :

"Un rendez-vous manqué" a-t-il titré le témoignage d'Elisabeth Daldoul, des éditions Elyzad, "venue au salon du Livre de Genève indépendamment de la délégation tunisienne et installée dans l’espace du salon africain, il s’agit «d’un rendez-vous manqué.»

«Nous aurions souhaité pouvoir montrer une vitrine de l’édition tunisienne plus diversifiée, plus riche, ce qu’elle est vraiment. Surtout que le thème officiel du stand tunisien s’intitule: ‘Révélations de la révolution tunisienne’. Il y a bien des livres, mais beaucoup ne s’inscrivent pas dans le thème choisi. La riche production d’après la révolution de 2011 n’est pas représentée», regrette l’éditrice.
Fréquentation en légère baisse

Le Salon du livre de Genève a attiré pendant cinq jours 94'000 personnes, un millier en moins que lors des précédentes années.
Le Salon a dû faire face à l'absence du congé du 1er mai. Dimanche, les visiteurs qui souhaitaient rencontrer l'écrivain brésilien, auteur le plus vendu au monde, ont dû arriver avec une heure d'avance pour trouver une place, ont indiqué les organisateurs. Paulo Coelho leur a réservé sa seule rencontre de l'année avec ses fans. Et l'exposition qui lui était consacrée a également pu compter sur des pics de fréquentation.
Pour la première fois, deux auteurs suisses ont reçu le Prix littéraire du Salon. Il a récompensé Douna Loup pour "L'Oragé" et Florian Eglin pour "Solal Aronowicz Holocauste".

De fait, la part du livre était réduite à deux modestes bibliothèques et un présentoir, le tout rempli en partie par diverses institutions dépendant du ministère tunisien de la culture, soit environ 100 m2 sur les 650 m2 occupés par le stand.

Comme l’a précisé à Genève Abdelhamid Maraoui, membre du ministère et directeur exécutif de la foire du livre de Tunis, c’est l’Union des éditeurs tunisiens (UET) qui a été chargée de monter la partie livre du stand tunisien.

Mohamed-Salah Maalej, président de l’UET, répond: «Nous n’avons exclu aucun éditeur qui a exprimé son désir de participer à la manifestation. En notre qualité d’Union des éditeurs tunisiens, nous avons diffusé l’information à toutes les parties actives dans ce domaine, ce qui a fourni l’occasion de participer à chaque éditeur qui le voulait.»
Egalement membre de l’UET, Hafed Boujmil reconnaît que l’espace dédié au livre aurait pu être plus grand. Mais il souligne que cinq éditeurs ont fait le voyage dans le cadre du stand tunisien.

De fait, Il n’y avait pas zéro éditeur privé, comme l’ont répété nombre d’intervenants tunisiens sur les médias sociaux. Mais ils se comptaient sur les doigts d’une seule main. Quant aux 70 fonctionnaires déplacés à Genève et évoqués avec insistance sur les réseaux sociaux, ils étaient moins nombreux et représentaient différentes institutions dépendant du ministère de la culture, selon Abdelhamid Maraoui.
L’affaire n’est pas terminée

Célèbre blogueur tunisien présent à Genève, Slim Amamou juge ces critiques exagérées: «Ce n’est pas grave que tous les éditeurs ne soient pas présents. Le ministère de la culture a décidé de montrer d’autres types de culture. C’est une stratégie intéressante puisqu’il s’agit de promouvoir la Tunisie et en second lieu les livres. Dans ces temps difficiles où l’image de la Tunisie a été écorchée par plusieurs attentats terroristes, ce stand est bien conçu. Mais il faudra faire un débriefing pour voir ce qui a réussi ou pas.» a écrit le média…
 



Dans la même catégorie