Publié le 06-03-2018

Une pensée pour les oubliés du Nobel de la Paix, écrit Vincent Geisser

 Vincent Geisser, sociologue et politologue français a écrit, vendredi 9 octobre 2015, un statut sur sa page facebook, dans laquelle il revient sur le Nobel de la Paix, décerné à la Tunisie.



Une pensée pour les oubliés du Nobel de la Paix, écrit Vincent Geisser

Le sociologue, bien qu’il soit content pour la consécration, émet, toutefois des réserves qu’il justifie ainsi : il est clair que c'est moins le « dialogue national » en tant que tel qu'il convient de récompenser que les acteurs qui ont défendu jusqu'au bout le processus constitutionnel. Car pendant que certains rêvaient de reproduire en Tunisie le scénario égyptien d'un coup d'Etat (le Tamarod tunisien suivez mon regard), d'autres au contraire appuyaient l'idée qu'il fallait aller jusqu'au bout des travaux de l'Assemblée nationale constituante (ANC) afin que la Tunisie soit la mère, la première constitution démocratique du monde arabe ».

Là, Vincent Geisser a une pensée émue pour « mon ami personnel », Mustapha Ben Jaafar, le président de l'Assemblée nationale constituante, qui a l'eu l'intelligence de suspendre temporairement, en août 2013, les travaux constitutionnels, afin de forcer les acteurs antagonistes à s'asseoir à la table du dialogue national.

Cette décision a été, selon lui, l'une des clefs magiques qui a permis à la Tunisie d'éviter le coup d'Etat au cours de l'été 2013. Mais ça le jury du Nobel ne le dira jamais.

Fraternellement à tous mes amis tunisiens qui luttent depuis des décennies pour le triomphe de la démocratie en Tunisie et dans le monde arabe et qui restent les grands oubliés du Prix Nobel.

PS : Dans toutes leurs déclarations, ce vendredi 9 octobre 2015, les principaux acteurs, Houcine Abassi, Wided Bouchemaoui, Mohamed Fadhel Mahfoudh et Abdessattar Ben Moussa, ont souligné le rôle prépondérant joué par les partis politiques et la société civile, dans le succès du Dialogue National.



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