Publié le 06-03-2018

France info : Patrick Pelloux dénonce les impayés du roi d'Arabie Saoudite auprès de l'AP-HP

Le roi d’Arabie Saoudite n’a pas fini de défrayer la chronique. Alors qu’il quitte la France après des vacances polémiques, Patrick Pelloux, le président de l’association des médecins urgentistes de France, lui reproche de laisser derrière lui une ardoise de 3,7 millions d'euros auprès des hôpitaux de Paris.



France info : Patrick Pelloux dénonce les impayés du roi d'Arabie Saoudite auprès de l'AP-HP

Depuis quelques années, les hôpitaux de Paris comme les centres hospitalo-universitaires soignent des personnes étrangères qui n’ont pas accès aux techniques médicales françaises.

Problème : ces personnes repartent bien souvent sans payer. "On parle de gens riches, pas de la grande pauvreté ou de migrants" , souligne Patrick Pelloux, président de l’association des Médecins urgentistes de France. "On n'a pas été foutu d’organiser le paiement et de recouvrir les dettes."

Et cette mauvaise organisation coûte cher : 120 millions d’euros à l’AP-HP, pourtant en crise. "Le montant des dettes de tous les pays étrangers représente les mesures d’économies demandées". Car ce cas n’est pas isolé : l’ambassade des Etats-Unis doit 9.000 euros tandis que "le record absolu" est remporté par l’Algérie : 31 millions d’euros de crédits.

"L'Etat n'a plus les moyens de passer l'éponge" (Pelloux)

Aussi, lorsque le roi d’Arabie Saoudite a quitté la France lundi, après une série de polémiques, dont la privatisation d’une plage publique, Patrick Pelloux ne s’est pas privé d’un tweet cinglant pour rappeler qu’il repartait sans payer ce que son ambassade doit à la France et à ses hôpitaux. "Le quai d’orsay passe son temps à dire qu’on est ami, quand on est ami on paie ses dettes. L’Etat n’as plus les moyens de passer l’éponge, on a des déficits de partout, ce n’est pas la France de payer."

"Je veux bien qu’on soigne la terre entière mais ce n’est pas aux hôpitaux, et donc à vos impôts, de payer pour ces gens-là qui sont des gens riches", a insisté Patrick Pelloux au micro de France Info. "On montre du doigt les Français et la grande pauvreté en disant qu’ils exagèrent, mais ceux qui exagèrent le plus c’est ceux qui ont le pognon et ne veulent pas payer leur dette."

Il a rappelé que 4.000 emplois étaient menacés à l’AP-HP, et que les conditions pour trouver un médecin, prendre rendez-vous, réparer les scanners en panne, sont de plus en plus difficiles. "Si on n'est pas capable de recouvrir les factures, il faut arrêter. Je ne comprends pas trop le discours de Laurent Fabius - 'Venez, venez vous faire soigner en France' - et puis en fait ils partent sans payer."
 


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