Publié le 06-03-2018

Des psychologues américains refusent de prendre part à des interrogatoires de suspects du terrorisme

Des psychologues américains font marche arrière et ne veulent plus suivre l’administration américaine lors d’interrogatoires liés au terrorisme, à la suite d’un rapport publié, il y a quelques jours. 



Des psychologues américains refusent de prendre part à des interrogatoires de suspects du terrorisme

Les responsables de la principale association américaine de psychologues ont réagi, après des révélations de collusion entre certains de leurs membres et le Pentagone lors d’interrogatoires musclés dans le cadre de la lutte anti-terroriste depuis les attentats du 11 septembre 2001.

Les dirigeants de l’American Psychological Association (APA) vont recommander un durcissement du code éthique pour interdire aux adhérents de participer à des interrogatoires de l’armée ou des services de renseignement, a indiqué à l’AFP Dr Nadine Kaslow, professeur de psychiatrie.

Le conseil d’administration de l’APA, «va soumettre cette recommandation au vote des 173 membres du conseil des représentants, lors de la conférence annuelle de l’association à Toronto» au Canada la semaine prochaine.

Une adoption ferait que toute participation d’un psychologue à des interrogatoires relevant de la sécurité nationale transgresserait l’éthique de l’APA.

Cette règle s’appliquerait également aux méthodes d’interrogatoire dites non-coercitives, auxquelles recourt l’administration américaine.

Certains psychologues ont souligné que les méthodes d’interrogatoires de l’administration Obama présentées comme non-coercitives et qui s’appuient sur le code de l’armée, posent aussi des problèmes. Il y a en effet des zones d’ombre concernant le recours, notamment, à la privation de sommeil.



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