Affaire du bébé agressé à Sfax : l’Association tunisienne de lutte contre la marginalisation tire la sonnette d’alarme

Les photos d’une nouveau née (2 mois), le visage tuméfié, sur un lit d’hôpital circulent depuis hier sur les réseaux sociaux. Des photos qui ont suscité l’ire des internautes mais qui ont aussi laissé libre cours aux spéculations de toute sorte.

Pour avoir plus de détails sur cette affaire, Tuniscope a contacté Istabrek Aïdi, présidente de l’association de lutte contre la marginalisation à Sfax, qui a vu le bébé et sa mère hier à l’hôpital Habib Bourguiba (au service de neurochirurgie au 5ème étage).
« La maman n’a même pas voulu me donner le vrai nom du bébé, elle m’a donné son nom de jeune fille et m’a communiqué une fausse adresse » nous dit elle.

En effet, la mère qui semblait avoir peur de la réaction de son mari s’est enfermée dans le silence et a dénoncé une certaine propagande créée autour des photos.
« Elle m’a dit que ses autres enfants ont fait tomber une chaise sur leur jeune sœurs mais les marques sur le visage du bébé sont des marques de violences, je suis maman et je sais ce que j’ai vu » a-t-elle continué.

Et d’ajouter que le médecin qu’elle a interrogé à l’hôpital n’a ni confirmé ni infirmé la version de la maman.

C’est la tante par alliance du bébé (Meriem) qui est à l’origine de la publication des photos, elle a confié à Istabrek Aïdi que les marques sur le visage de Meriem sont dues à des violences conjugales dont la mère était aussi victime.

Nous savons qu’à l’heure actuelle aucune plainte n’a été déposée ce qui met en colère la Présidente de l’association qui tire la sonnette d’alarme quant aux abus que les enfants subissent et qui ne sont jamais dénoncés. « Sensibilisons, brisons le mur du silence » conclut Istabrek Aïdi, en attendantque le délégué à la protection de l’enfance prenne en charge cette affaire.
 

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