Publié le 06-03-2018

Les effets du gel du tarif de l’hémodialyse sur la qualité des soins et la santé des malades au cœur d’une conférence de la CONECT

Une conférence de presse a été organisée, dans la matinée du mercredi 8 juillet, pour évoquer les effets du gel du tarif de l’hémodialyse sur la qualité des soins, la santé des malades et la pérennité de leurs traitements.



Les effets du gel du tarif de l’hémodialyse sur la qualité des soins et la santé des malades au cœur d’une conférence de la CONECT

Une conférence de presse a été organisée, dans la matinée du mercredi 8 juillet, pour évoquer les effets du gel du tarif de l’hémodialyse sur la qualité des soins, la santé des malades et la pérennité de leurs traitements.
L’hémodialyse est un traitement d’épuration extra-rénale qui permet de maintenir en vie plusieurs années les malades atteints d’insuffisance rénale chronique.

Le nombre de patients régulièrement traités est de 9600 actuellement dont 70% sont dans le secteur privé et 30% dans le secteur public et parapublic.

L’arrêt du 26 mai 1977 a fixé le tarif forfaitaire d’une séance à 89 dinars puis ramené à 87 dinars le 4 avril 1995 outre l’imposition d’une TVA de 6% payée par les cliniques prestataires de service. 

Le décret du 4 août 1989 stipule que les tarifs des séances d’hémodialyse sont fixés annuellement par arrêtés conjoint des ministères du plan et des finances et de la santé publique mais ce tarif demeure maintenu au même niveau.

Une évaluation du prix de revient a été faite par une commission officielle composée de 9 experts du ministère de la santé, du ministère des Affaires sociales, de la CNAM et de la caisse de sécurité sociale. Basé sur les données de l’année 2012 concernant les secteurs public, parapublic et hospitalier, ce travail avait conclu à un prix de revient moyen de plus de 100.800 dinars sans compter la marge bénéficiale, les taxes et impôts. 

Le tarif de remboursement actuel est au moins de 13 dinars inférieur au prix de revient moyen évalué par la commission officielle, sachant qu’il est dans la majorité des cas la seule source de revenus des cliniques  puisque le dialyse fait partie des affections intégralement prises en charge par la CNAM

Les intervenants ont tiré la sonnette d’alarme lors de cette conférence de presse, sachant que cette situation entraine la baisse de la qualité avec un risque pour la santé des malades et risque de mener les cliniques de dialyse à la faillite.

Dr Aziz Materi, Président du Groupement Professionnel des établissements de Dialyse et Dr Mohamed Néjib Chaabouni, néphrologue, ont mis l’accent sur la gravité de la situation tout en appelant à une réactualisation des tarifs, sachant qu’une clinique a fermé à Djerba à la fin du mois de mai 2015 et deux autres sont en état de cessation de paiement.

La conférence avait pour abjectif d'appeler les ministres de tutelle à prendre les décisions nécessaires et sauver le secteur.

Plus de détails en vidéo :


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