Publié le 06-03-2018

ARTICLE 19 alerte sur les agressions contre les journalistes et menaces législatives contre liberté d’expression et d’information

A l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai, ARTICLE 19, Reporters sans frontières, l’association Vigilance, le Centre de Tunisie pour la Liberté de la Presse (CTLP), le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme, Community Media Solutions (CM Solutions), le World Association of Community  Broadcasters (AMARC) et la Fédèration Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) alertent sur les nombreux défis que devront relever les autorités tunisiennes pour protéger la liberté d’expression et d’information.



ARTICLE 19 alerte sur les agressions contre les journalistes et menaces législatives contre liberté d’expression et d’information

Le début de l’année 2015 se caractérise par une recrudescence des exactions à l’encontre de la liberté de la presse.

Le nombre élevé d’agressions recensées contre les journalistes et blogueurs ainsi que les restrictions à la liberté d’expression et d’information prévues dans plusieurs projets de loi sont sources de vives inquiétudes.

Dès lors, les organisations susmentionnées s'inquiètent face à la multiplication des pressions dont font l'objet les acteurs de l’information et rappellent aux pouvoirs publics  la nécessité de protéger leur sécurité physique et juridique tout en leur facilitant l’exercice de leur mission.

A ce sujet et suite à l’annonce de l’exécution de Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari par un représentant du Ministère libyen de Justice et non confirmée par les autorités tunisiennes, le mercredi 29 avril, il est urgent que toute la lumière soit faite sur le sort des deux journalistes de la chaîne First TV disparus en Libye depuis le 8 septembre 2014. 

Par ailleurs, les organisations signataires appellent à la révision  des projets de loi  liberticides à l’encontre de la liberté d’expression et de presse, tels le projet de loi de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent   et le projet de loi sur la répression des atteintes contre les forces armées.

Ces textes représentent une véritable menace pour la mise en place d’un paysage médiatique libre, pluraliste et indépendant, notamment lors de la couverture d’événements d'actualité liés à la lutte contre le terrorisme.

Enfin, les organisations signataires rappellent que les autorités se doivent de respecter les garanties prévues par les articles 31 et 32 de la Constitution ainsi que les engagements internationaux pris par la Tunisie en matière de liberté d’expression et d’information. 


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