Publié le 06-03-2018

Le monde titre : Elections en Tunisie : ‘’ On veut des gens capables de faire avancer le pays’’

Loin de l'enthousiasme de 2011, date du premier scrutin libre du pays, mais convaincus de l'importance de cette journée, les électeurs tunisiens ont pris, dimanche 26 octobre, le chemin des urnes pour élire les 217 députés de leur future Assemblée nationale.



Le monde titre : Elections en Tunisie : ‘’ On veut des gens capables de faire avancer le pays’’

Les quelque 11 000 bureaux de vote ont ouvert leurs portes dès 7 heures du matin. A Utique, petite ville à 35 kilomètres au nord de Tunis, une heure après l'ouverture, le nombre d'observateurs paraissait plus important que celui des électeurs, des personnes âgées pour la plupart. « Pour le moment, il y a moins de monde qu'en 2011 », reconnaissait un observateur du parti Nidaa Tounes devant le bureau de vote.

Hamadi Kochbati, petit commerçant de la ville, qui vient de voter, se veut toutefois rassurant : « Les gens vont venir. C'est l'occasion de choisir de nouvelles personnes pour nous gouverner. » Lui avait voté pour les islamistes d'Ennahda en 2011 mais se dit aujourd'hui déçu. Au café qui se trouve en contrebas, les hommes sirotent leur café mais assurent qu'ils iront voter. Plus tard.

« C'EST MIEUX QU'IL Y AIT UNE VRAIE COMPÉTITION »

Dans la partie nouvelle de la ville, les espaces réservés à l'affichage électoral sont presque vides. Une partie a été déchirée, mais de nombreux emplacements (une quarantaine de listes se présentent) n'ont jamais reçu d'affiche. Comme partout, la présence des militaires se veut très visible devant le centre de vote. L'affluence est également faible. Chacun promet des résultats serrés entre les deux principales formations politiques en lice, Ennahda et Nidaa Tounes.

Habitant d'Utique-Nouvelle, Houcine Ferjani, la cinquantaine, agriculteur, avait voté Ennahda en 2011 mais se félicite que le parti ait cette fois un rival sérieux. « C'est mieux qu'il y ait une vraie compétition. C'est ça qui fait une vraie démocratie ». Une preuve de ce renforcement politique : alors qu'en 2011 seul Ennahda avait eu les moyens de déployer des observateurs dans tout le pays, plusieurs partis sont cette année systématiquement représentés dans les bureaux de vote.


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