Publié le 06-03-2018

Le Nouvel Obs revient sur les enjeux historiques des élections tunisiennes

La Tunisie est encore une fois sous les projecteurs à l’occasion des élections législatives qui ont débuté à l’étranger et qui se tiendront dimanche en Tunisie.



Le Nouvel Obs revient sur les enjeux historiques des élections tunisiennes

Ces 5 enjeux historiques selon le Nouvel Obs sont : la fin de la période de transition, le risque d’abstention, les islamistes qui se retrouveront à nouveau en tête, le risque de fraude électorale et le retour des bénalistes.
« Les législatives du 26 octobre et la présidentielle de novembre sont, d'une certaine manière, le scrutin qui va inaugurer pour de bon la nouvelle Tunisie.

Depuis les événements de décembre 2010 et janvier 2011, des élections ont déjà eu lieu dans le pays. Mais elles visaient à désigner les hommes et les femmes chargés, au sein d'une

Assemblée constituante, de définir les contours de la nouvelle Tunisie. Et le président n'était, lui, toujours pas élu.
"C’est, enfin l’ouverture d’une étape institutionnelle normalisée", souligne le politologue Larbi Chouikha, membre de la précédente Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) en charge de la bonne marche des élections. "Mais il y a énormément de défis. Le principal est de mettre fin à la bipolarisation qui a découlé des précédentes élections, qui ont vu le parti islamiste Ennahda arriver en tête."

Pour des questions essentiellement identitaires, le pays s’est coupé en deux entre pro et anti-Ennahda, dans toutes les strates de la société. Les institutions, elles, ont cessé de jouer correctement leur rôle. "Il faut mettre fin à tout cela alors qu'apparaissent déjà des traces indélébiles : il existe une crise de confiance entre gouvernants et gouvernés et même entre gouvernés entre eux", explique Larbi Chouikha.

Cette bipolarisation transparaît de façon flagrante dans les intentions de vote. Si, faute de loi les encadrant strictement, les sondages sont interdits de publication durant la campagne électorale, il n’est pas interdit aux partis et autres institutions d’en faire réaliser. Leur fiabilité prête à caution, mais selon différents observateurs de la vie politique tunisienne, deux partis se détachent : Ennahda et Nidaa Tounès, l’anti-Ennahda » peut-on lire sur le Nouvels Obs.



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